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Lyon, le salon qui donne une bonne leçon

Dans Salons / Salon de Lyon

Michel Holtz

Alors que les grands salons internationaux sont sur le déclin, celui de Lyon est de plus en plus fréquenté par les constructeurs et les visiteurs. Les recettes de la manifestation de la capitale des Gaules, à base de pragmatisme, devraient être méditées par les grands raouts d'un autre temps.

Au salon de Lyon, on examine, on essaie, et éventuellement on achète les voitures.
Au salon de Lyon, on examine, on essaie, et éventuellement on achète les voitures.

Inutile de chercher des stands gigantesques déployés Place Bellecour. Pas la peine de tenter d’approcher un hall entier dédié aux start-ups. Au salon de Lyon, du 28 septembre au 2 octobre, on vient voir des autos au Parc-Expo. Là ou d’autres se perdent parfois dans la tech avec des stands ou ne trônent qu’un poster de microprocesseur et d’autres qui font tournicoter un concept car à l’hydrogène disponible en 2050, la capitale des Gaules montre des autos, des vraies, et, en plus, on peut les acheter.

Le salon propose des autos du futur mais se concentre sur le présent.
Le salon propose des autos du futur mais se concentre sur le présent.

Quoi, comment ? Vendre des voitures ? Quelle horreur. Un salon de l’auto n’est pas conçu pour cela voyons. On y vient et on expose pour se faire voir des médias, se plonger dans une réflexion profonde sur les nouvelles mobilités, l’éco développement, le futur de la chose roulante et la prospective d’une transition durable, le tout dans une ambiance gigantesque et bling-bling. Alors vendre des voitures, pensez donc, c’est bien trop trivial pour les marques qui ne mangent pas de ce pain-là.

C’est du moins ce que s’imaginent les responsables du Mondial de Paris et du Salon de Munich en concevant, pour le premier, un salon de la prospective, et pour le second un salon du gigantesque avec une idée de génie : investir la ville avec des stands hors du salon et hors de prix aussi. Et qu’advint-il l’automne dernier dans la capitale de l’hexagone comme il y a quelques semaines en Bavière ? La moitié des constructeurs occidentaux ont décliné l’invitation (pas gratuite du tout). À l’inverse, voyant la défection, les constructeurs Chinois se sont rués sur l’occasion. Le public, en revanche, ne s’est pas vraiment rué, et les deux manifestations ont essuyé des baisses conséquentes par rapport à leurs précédentes éditions à Paris, et par rapport à feu le salon de Francfort pour Munich.

Et puis Lyon a pointé le bout de sa calandre, en profitant d’une double aubaine : la disparition (momentanée) du salon de Genève pas très loin de lui, et un  changement de direction qui a impulsé un autre changement, de cap celui-là. Une direction qui s’est simplement posé deux questions : comment attirer l’ensemble des constructeurs du low cost jusqu’au luxe, mais aussi, comment augmenter le nombre de visiteurs. Et les réponses sont plutôt évidentes.

Des stands à la limite du communisme

On le sait, ce qui, depuis des années, fait fuir les constructeurs : le budget qu’ils doivent consacrer à un salon. Une somme variant entre 3 et 9 millions d’euros. Alors, à Lyon on a trouvé une solution à ce fléau : l’uniformité. Le collectivisme semble avoir frappé l’automobile, mais pour la bonne cause. Sous prétexte de vouloir se donner une cohérence visuelle, le salon de Lyon force les exposants à éviter les débordements esthétiques et financiers qu’ils ont connus par le passé, et la surenchère qui s’était installée. Ici les stands couvrent entre 100 et 600 m2, et la déco est minimaliste comme les tarifs exigés. Résultat : tout le monde est là, de Dacia à Ferrari.

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Vendre ? Ce n’est pas sale

Mais la direction du salon a eu une autre idée pour satisfaire les exposants comme les visiteurs : la vente de voitures. Une notion basique et qui aujourd’hui semble péjorative. Dans le BtoB on n’ose même plus parler de clients et de fournisseurs, mais de « partenaires ». À Lyon, on considère que vendre des voitures n’est pas un geste sale, mais la base du business automobile.

Alors, sur les stands on peut signer des bons de commande, après avoir essayé les voitures, neuves et d’occasion que l’on souhaite, aux alentours. Ce sont souvent des concessionnaires locaux qui exposent ? Et alors ? Voilà qui semble à peu près troubler les visiteurs autant qu’un accrochage d’autos tamponneuses à la fête foraine de la Croix Rousse.

La Dacia Sandero Stepway fait le voyage à Lyon.
La Dacia Sandero Stepway fait le voyage à Lyon.
Tout comme le Ferrari Purosangue.
Tout comme le Ferrari Purosangue.

Résultat : tout le monde est content : les clients évidemment, les réseaux de distribution qui amortissent leur opération (1850 voitures ont été vendues l’an passé), les constructeurs tout autant, qui, pour une fois, voient leurs concessionnaires ravis et voient les médias rappliquer presque aussi nombreux qu’à Munich ou à Paris.

Du coup, on en est à se demander ce que ces grands salons européens attendent pour prendre exemple sur le vilain petit canard lyonnais qui est en train de se transformer en cygne. Peut-être patientent-ils simplement et guettent le passage d’un siècle à l’autre, puisque visiblement, ils sont restés bloqués aux périodes fastes des années 80 et 90, lorsque les marques acceptaient de payer sans broncher. Vivement le XXIe siècle.

Caradisiac est partenaire du Salon de Lyon 2023

Infos pratiques

Quand ? Du 28 septembre au 2 octobre
Où ? Eurexpo Lyon
Combien ? e-billet : 7€, plein tarif sur place : 8€.

Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés

Pack ensemble (exclu web): 21€ pour 2 entrées adultes + 2 entrées enfants de 13 à 17 ans, ou 1 entrée adulte et 3 entrées enfants de 13 à 17 ans

https://www.salon-automobile-lyon.com/

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