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Peugeot e-Legend : on voulait toute l'auto, pas seulement son logo

Dans Futurs modèles / Concept-cars

Florent Ferrière

La présentation du nouveau logo Peugeot nous fait repenser à l'E-Legend, une déception si belle.

Peugeot e-Legend : on voulait toute l'auto, pas seulement son logo

Enfin, Peugeot a son nouveau logo. Attendu depuis plusieurs mois, il a été officiellement dévoilé ce 25 février. Vous lui trouvez un air de déjà-vu ? C'est normal, il a été annoncé par le concept-car e-Legend, présenté en 2018.

Cette étude de style rendait un hommage appuyé à la 504 Coupé, une des références automobiles de Gilles Vidal (alors patron du style de Peugeot, qui a rejoint Renault en 2020). Pour aller au bout de la démarche néo-rétro, le concept arborait un logo issu du passé de Peugeot. Ce logo 2021 est donc simplement une réinterprétation d'un blason utilisé par la marque dans les années 1960 !

Malheureusement, c'est à peu près tout ce qu'il reste de l'e-Legend. Le concept-car ayant beau avoir déclenché une avalanche de commentaires enthousiastes, Peugeot a vite classé l'affaire en indiquant qu'aucune production n'était à l'ordre du jour.

Un tel modèle n'entre pas dans la vision de Carlos Tavares, qui veut des gammes resserrées, autour de véhicules à grande diffusion, gages de rentabilité. Dès son arrivée à la tête de PSA, en 2014, il a fait du ménage dans l'offre des marques du groupe. Avec lui, pas question d'avoir de véhicules produits en trop faible quantité. Cela concerne des carrosseries dont on peut se passer facilement, comme les variantes 3 portes des 108 et 208, et surtout les modèles de niche.

En septembre 2015, le RCZ a donc quitté la gamme sans avoir de remplaçant, même dans l'esprit. Depuis, il n'y a donc plus de coupé au lion, et plus largement plus de véhicule qui sort de l'ordinaire chez Peugeot. L'e-Legend avait redonné de l'espoir. Peugeot a d'ailleurs entretenu le flou quelques mois. Mais Jean-Philippe Imparato, patron de la marque, avait rapidement calmé le jeu, en soulignant que l'investissement nécessaire pour une version de série, qu'il estimait à 250 millions d'euros, était trop élevé. Il avait fini par être très clair au printemps 2020, avec un non ferme et définitif.

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Si le projet avait un tel coût, c'est parce que l'E-Legend était un modèle électrique et Jean-Philippe Imparato avait en tête une version de série électrique. On a quand même à l'esprit un sentiment de gâchis, une occasion manquée. Face à un tel engouement, à l'heure de la modularité des plates-formes et du partage d'un maximum de pièces entre les véhicules, Peugeot aurait pu imaginer un projet plus simple à partir de la 508. On aurait bien volontiers accepté d'en retrouver la planche de bord ou les sièges, si l'enveloppe extérieure était fidèle au concept.

C'est d'ailleurs ce physique qui a déclenché un tel enthousiasme, cet enthousiasme qui fait que des proches vous demandent "et ça sort quand ça ?". Et lorsque vous leur répondez "jamais", ils vous demandent "mais pourquoi ils font ça alors ?". Voilà qui relance le débat sur l'utilité des concepts ! D'un côté, ce sont des engins de salon récréatifs qui font rêver, et il en faut, d'un autre ils créent une sorte de frustration. Peugeot a de plus tendu le bâton pour se faire battre en osant une pub télévisée avec l'E-Legend, renforçant la confusion dans l'esprit du grand public.

On imagine que, même en faisant de l'E-Legend une plus simple 508 Coupé, l'équation économique aurait été fragile, avec des débouchés commerciaux incertains. On se souvient du succès de la 406 Coupé, écoulée à plus de 100 000 exemplaires. Mais depuis, le marché a changé, avec la mode des SUV... qui existent aussi en coupé.

Il reste triste de voir que Peugeot n'ose plus s'offrir un engin "coup de cœur". La très belle rentabilité du reste de la gamme aurait pu permettre un écart, celui d'avoir un modèle qui ne rapporte rien en finance, mais fait beaucoup en image. On note d'ailleurs que Carlos Tavares dit non à des modèles plaisirs après avoir participé au projet de renaissance de l'Alpine A110 quand il était chez Renault !

On s'étonne aussi face à d'autres choix dans le groupe. On apprenait ainsi cette semaine via Challenges que Citroën ne compte importer en Europe que 15 000 à 20 000 exemplaires par an de sa nouvelle familiale, uniquement fabriquée en Chine ! C'est encore pire avec la DS9, la berline haut de gamme, dont à peine quelques milliers d'exemplaires risquent de trouver preneurs ! Si DS a son porte-drapeau de niche, pourquoi pas Peugeot ?

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