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Pourquoi est-il difficile de lâcher la voiture pour aller travailler ?

La voiture est devenue bouc émissaire de l’écologie et blâmer les conducteurs est devenu courant. En 2021, l'automobile est pourtant toujours privilégiée par les Français. Voici pourquoi.

Pourquoi est-il difficile de lâcher la voiture pour aller travailler ?

« Mais je ne comprends pas ces gens qui perdent du temps dans les bouchons alors que je vais plus vite à vélo. »

« Franchement, tu devrais prendre les transports, tu gagnerais un temps fou. »

« Moi, la voiture pour aller travailler ? Jamais ! »

Les remarques ne manquent pas quand le sujet de l’automobile comme véhicule pour rejoindre son lieu de travail est évoqué. Pourtant, la voiture est aujourd’hui le moyen de transport le plus plébiscité pour se rendre au travail. Mais pourquoi ? Pourquoi la voiture est-elle autant appréciée ? Voici quelques pistes en se plaçant du côté utilisateurs.

La voiture indispensable dans la vie

Au moment d’écrire ce papier virtuel, nous avons reçu les derniers chiffres d’une étude Ipsos menée pour le compte de Roole et datant du 27 janvier 2022. On y apprend que le permis de conduire reste plébiscité avec 88 % de détenteurs, même par les jeunes générations (57 % des 16-24 ans), que 21 % des Français aimeraient conduire plus souvent. On découvre, finalement sans surprise, que pour 90 % des Français, la vie sans voiture serait compliquée. 73 % des habitants en régions reconnaissent que la vie sans voiture serait impossible, contre 63 % des Franciliens.

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Prendre le volant de sa MG et s’accorder son moment de plaisir journalier.
Prendre le volant de sa MG et s’accorder son moment de plaisir journalier.

Le télétravail favorise l’automobile

Depuis ce monde « d’après », le télétravail a progressé. Les chiffres oscillent énormément en raison des annonces gouvernementales. Mais il se démocratise. Or, cela engendre plusieurs effets. D’abord l’éloignement. Ne pas avoir à se rendre cinq jours sur sept au bureau permet d’habiter plus loin pour bénéficier de logements plus spacieux et moins chers. Cet éloignement favorise l’usage d’une automobile. Une auto qui ne sert alors pas majoritairement à aller travailler. Cela permet de changer ses critères d’achat en décalant un peu plus le curseur vers la zone du plaisir.

Autre conséquence : les déplacements au bureau étant occasionnels, on favorisera sa voiture pour le confort et la distance à parcourir.

La voiture prioritaire dans le choix

Une étude de l’INSEE de 2021, donc post-confinement COVID, relève que la voiture est sollicitée par l’ensemble des actifs. Peu importe la profession ou le lieu de travail.

  • Mode de déplacement principal pour se rendre au travail sur des distances d’au plus 5 km selon la catégorie socioprofessionnelle (INSEE, 2021)
  Agriculteurs Art., com.* Cadres Prof. inter** Employés Ouvriers Moyenne
Modes doux 25,5 15,3 25,9 22 25,4 19,3 22,7
Marche à pied 22,6 13 17,6 16,5 21,6 14,2 17,7
Vélo 2,9 2,3 8,3 5,5 3,8 5,1 5
Deux-roues motorisé 0,7 2,3 2,7 1,8 1,5 3,5 2,2
Voiture 73,5 77,2 49,3 62,1 56,5 65,8 60,3
Transports en commun 0,4 5,2 22,1 14 16,6 11,3 14,7

* artisans et commerçants, professions intermédiaires.

Mais l’étude de l’INSEE ne s’arrête pas à ce tableau. Toulouse et Grenoble forment un exemple intéressant : ainsi, 60 % des actifs habitant à Toulouse parcourent plus de 5 kilomètres pour aller travailler, soit près de deux fois plus qu’à Grenoble (33 %) mentionne l’étude. Ces deux villes possèdent plus de 150 000 habitants.

On en arrive au premier point : généraliser l’usage de la voiture devient compliqué, les disparités au sein de mêmes types de secteurs pouvant être importantes.

La voiture est plus proche que les transports en commun

L’accès aux transports en commun, le nerf de la vente de biens immobiliers. Les transports à moins de 5 minutes, c’est la possibilité de vendre un peu plus cher mais surtout, beaucoup plus facilement. On est arrivé à devoir choisir son chez-soi en fonction de la distance du moyen de transport permettant de rejoindre son lieu de travail, qui sert d’ailleurs à payer ce chez-soi.

Au-delà des 10 minutes de marche, qui font du bien d’ailleurs, ça commence à faire long, surtout quand on est pressé le matin. Passons les bus rares pour rejoindre une station dans certaines communes, souvent encombrés et qui ajoutent du temps. La voiture est en revanche souvent à côté, parfois dans un parking. Elle permet en plus de déposer les enfants à l’école et d’enchaîner au bureau.

La voiture est un prolongement de son chez-soi

La voiture est confortable. Et ce n’est pas avec l’automobile électrique et sa capacité à régler à distance la température qui va changer cela. Lorsqu’on se rend au travail, en transport en commun, on commence concrètement à travailler au moment où l’on ferme la porte de chez soi. Le fait de rejoindre les transports, de les prendre, de se rendre à son bureau pompe de l’énergie. Prendre les transports, ça use. Surtout lorsqu’il s’agit de plusieurs heures par jour. Durée aisément atteignable dès qu’on s’éloigne des métropoles.

Sièges confortables chauffants ou ventilés, volant chauffant, ambiances sonores relaxantes, Apple Car Play et Android Auto, porte-gobelets, c’est tout de même plus agréable qu’un siège de RER.
Sièges confortables chauffants ou ventilés, volant chauffant, ambiances sonores relaxantes, Apple Car Play et Android Auto, porte-gobelets, c’est tout de même plus agréable qu’un siège de RER.

En voiture, c’est différent. Certes il y a les bouchons. Mais ça n’empêche pas qu’on est dans sa bulle, au calme, au chaud ou au frais, avec sa musique, ses podcasts. Les aides à la conduite ajoutent un confort supplémentaire. En voiture, on est encore chez soi. On ne commence à travailler que lorsqu’on est garé et qu’on en sort.

La voiture est un confort.

Un objet coûteux dont on veut profiter

La TVA, le malus écologique lorsqu’il y en a, la place de parking ou le garage avec les impôts qui vont bien, l’assurance, les taxes sur le carburant et l’achat du véhicule. À partir du moment où l’on paie tous ces frais, pourquoi ne pas utiliser sa voiture ? On prend donc sa voiture par envie d’utiliser ce que l’on a payé, acheté, et qui aujourd’hui encore, représente le second budget du foyer.

On n’a pas tous le même « daily », mais si tout a été payé sur cette Supra, pourquoi se priver de l’utiliser ?
On n’a pas tous le même « daily », mais si tout a été payé sur cette Supra, pourquoi se priver de l’utiliser ?

Un objet passionnel

Utiliser la voiture, parce qu’on aime ça. Tout simplement. L’automobile est un objet passionnel. Alors si on peut avoir son petit moment de plaisir quotidien, pourquoi s’en priver ? Il n’y a qu’à voir le nombre de fans, de collectionneurs, d’amateurs. Lorsqu’on a demandé à Rowan Atkinson (Mr Bean) pourquoi il utilisait sa Mclaren F1 au quotidien, il a répondu qu’il ne voyait pas d’intérêt de la laisser pourrir dans un garage. Évidemment, l’exemple est extrême, mais libre à chaque amoureux de la « bagnole » d’avoir « sa McLaren F1 ».

Parce qu’on n’a pas le choix

Dans le lot, il y a beaucoup d’automobilistes qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture. Ce n’est pas uniquement une question de distance. Il y a les horaires, l’activité et ce qu’elle implique, les déplacements multiples, le matériel, les problèmes physiques. Des cas qui génèrent des phrases comme : « oui mais eux, ils peuvent ». Quelle belle idée de segmenter les utilisateurs. Un peu plus car c’est déjà le cas. Sur des bases totalement biaisées au passage, puisque remplies de failles portant préjudices aux uns et arrangeants les autres.

Pourquoi est-il difficile de lâcher la voiture pour aller travailler ?

La coupable idéale

À la sortie du confinement, le monde et surtout la France étaient en effervescence. Télétravail, pistes cyclables, aides. En 2022, rien n’a réellement changé. Le secteur tertiaire impose toujours à des millions de personnes de se rendre au même endroit au même moment. Or, la voiture permet de prolonger son chez-soi, d’apporter un confort, de parcourir de longs trajets, d’avoir une intimité, de se faire plaisir. Tout ceci nous amène à nous interroger sur ce point : le problème n’est-il finalement pas de devoir justifier son usage ?

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