PSA ouvert à un achat de Jaguar Land Rover

Début mars, questionné sur un projet de rapprochement entre PSA et FCA Fiat-Chrysler, Carlos Tavares a déclaré : "tout est ouvert, si on gagne de l’argent, on peut rester maître de son avenir, on peut rêver de tout". Depuis, le patron de PSA ne passe pas une interview sans qu'on lui soumette l'idée d'une acquisition.

L'édition indienne d'Autocar lui a ainsi demandé si Jaguar Land Rover pouvait intéresser PSA. Carlos Tavares a répété qu'il considérait toutes les opportunités qui peuvent se présenter. Il a expliqué que ce pourrait être bien d'ajouter au groupe une marque de prestige. Il y a pourtant déjà DS, qui tente de se faire une place parmi les marques premiums. Mais selon Carlos Tavares, DS peut cohabiter avec Jaguar.

Pour l'instant, ceci relève de l'hypothèse, car le patron de PSA précise qu'il n'a jamais eu de contact avec Tata, le propriétaire indien de Jaguar Land Rover. La revente du duo britannique revient souvent dans l'actualité, car celui-ci traverse des turbulences qui pourraient bien finir par convaincre Tata de s'en débarrasser. Tata a toutefois démenti les dernières rumeurs de revente.

Fort du rachat réussi d'Opel, PSA pourrait faire une bonne affaire avec Jaguar Land Rover. Ces firmes ont l'avantage d'être bien implantées à l'international, alors que les marques actuelles du groupe français ne le sont pas assez. Mais il y a un gros frein à l'idée d'une telle acquisition : le mauvais bilan CO2 de Jaguar Land Rover. En 2021, les constructeurs qui dépasseront en Europe une moyenne de 95 g/km de CO2 pour l'ensemble de leurs ventes auront des amendes. Et Jaguar Land Rover est mal placé pour respecter cela et pénaliserait PSA, déjà mis à mal par le bilan CO2 moyen d'Opel.