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Seconde vie des véhicules de fonction : les canaux de revente en plein développement

À fin novembre, le marché de l’occasion en France enregistrait 2,2 % de hausse par rapport à 2018. Parmi les véhicules de seconde main proposés figure une part croissante de modèles ayant appartenu à des entreprises. Voici un éclairage sur deux canaux de redistribution en plein développement : la revente issue de la location longue durée, et la revente par des réseaux automobiles experts dans l’achat-vente.

Le marché du véhicule d'occasion enregistre 2,2 % de croissance depuis le début 2019.
Le marché du véhicule d'occasion enregistre 2,2 % de croissance depuis le début 2019.

Plus de 5,3 millions de véhicules d’occasion (VO) ont changé de propriétaire dans l’Hexagone depuis le début 2019, avec une part quasi égale entre les marques françaises et étrangères. Si la majorité des transactions concernent les véhicules de particuliers, les entreprises ne sont pas en reste, disposant de canaux de revente variés.

1- La revente directe par les loueurs de longue durée

Les loueurs de longue durée (LLD), notamment, sont passés maîtres dans la vente d’occasion. En effet, alors que la LLD ne cesse de grappiller des parts de marché auprès de la clientèle business (61 % du parc des flottes selon le Sesamlld, syndicat de la profession), la hausse du nombre de modèles neufs mis à la route via cette formule d’acquisition entraîne mécaniquement davantage de restitutions, et donc aussi, un surcroît de véhicules disponibles ensuite sur le marché de l’occasion.

Les loueurs, à l’image d’ALD Automotive, de Leaseplan, d’Alphabet, d’Athlon ou de Arval, leader européen du secteur, accroissent chaque année le nombre de leurs reventes. « En 2018, nous avions eu 73 000 retours de véhicules (NDLR : voitures particulières et utilitaires légers multimarques, toutes motorisations et toutes catégories de modèles) issus des contrats de location longue durée. En 2019, nous sommes davantage sur un rythme annuel de 80 000 véhicules », évoque Agnès Van de Walle, directrice Remarketing d’Arval France.

Une fois les véhicules en fin de contrat restitués, Arval opère un rapatriement sur ses parcs de stockage et procède alors à une inspection des modèles, en partenariat avec deux compagnies d’experts indépendants, notamment en ce qui concerne la carrosserie et les équipements de bord. Sur la partie mécanique, « nous disposons d’une traçabilité complète de toutes les opérations de maintenance qui ont pu être réalisées sur le véhicule, à quel kilométrage et dans quel garage. C’est la grande force des véhicules d’occasion provenant de la location longue durée », confie Agnès Van de Walle.

Motortrade est la plateforme du groupe Arval dédiée à la vente de véhicules d'occasion aux professionnels.
Motortrade est la plateforme du groupe Arval dédiée à la vente de véhicules d'occasion aux professionnels.

Cet historique d’entretien permet à Arval, à ALD Automotive, à Leaseplan et aux autres piliers de location longue durée d’apporter des informations fiables et cruciales à leurs acheteurs (qu’ils soient des professionnels ou des particuliers) sur l’état des véhicules que ces derniers souhaitent acquérir. Globalement, « il s’agit de véhicules d’occasion en très bon état et d’un très bon rapport qualité/prix », assure Agnès Van de Walle.

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Les modèles placés par Arval sur le marché de l’occasion ont 4 ans d’âge en moyenne, avec des kilométrages variables (entre 20 000 et 170 000 km). Ils sont revendus :

  • d’une part aux acheteurs professionnels (des négociants, des agents de marques, des groupes de distribution, etc.) sur sa plateforme digitale Motortrade, sur laquelle un millier de véhicules sont proposés chaque semaine.
  • d’autre part aux particuliers, par le biais de sa marque Autovalley.

2- Les réseaux nationaux spécialistes de l’achat-vente

Deuxième canal actuellement en plein essor, celui des réseaux nationaux d’agences se positionnant comme des intermédiaires dans l’achat-vente d’automobiles d’occasion.

Yoni Dayan, fondateur du réseau Simplici Car.
Yoni Dayan, fondateur du réseau Simplici Car.

Plusieurs sociétés se partagent ce marché. Il y a notamment BH Car, créée en 2010 dans le Loiret par Mathieu Blondeau et Guillaume Herbin, ou encore Simplici Car, née en 2011 dans le 11e arrondissement de Paris. Yoni Dayan est le fondateur de cette franchise qui compte à ce jour 30 points de vente en France. L’idée ? Apporter un service simple, complet et sécurisé aux clients. « Le véhicule nous appartient au moment de la vente, c’est une garantie supplémentaire pour les acheteurs, auxquels nous proposons en outre des services annexes tels que la prise en charge de démarches administratives, l’extension de garantie et le financement », décrit Yoni Dayan.

Le statut choisi par ces nouveaux acteurs du VO leur permet généralement de diminuer les coûts et d’en faire bénéficier leurs clients. En premier lieu les vendeurs. « Nous faisons gagner jusqu’à 22 % par rapport à une reprise en concession », annonce Simplici Car. Les entreprises sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses (notamment de grands groupes privés) à solliciter les agences du réseau pour céder leurs véhicules de fonction arrivés en fin de location avec option d’achat (LOA) ou de crédit-bail. « Sur une moyenne de 300 ventes réalisées par an et par agence, 80 à 100 véhicules proviennent de sociétés, ce qui représente 40 % de notre chiffre d’affaires », souligne Yoni Dayan.

Ces modèles d’occasion sont revendus soit à des particuliers, soit à d’autres entreprises qui, parfois, n’ont pas les moyens financiers d’acheter des véhicules neufs pour développer ou constituer leur flotte.

Bilan : la fiabilité pour dénominateur commun

Parcs de loueurs longue durée ou agences spécialisées. Quel que soit le canal de revente présenté, on constate que le marché du véhicule d’entreprise d’occasion connaît une vraie dynamique ces dernières années, avec pour les acheteurs, la volonté et la garantie d’avoir accès à une offre variée, expertisée, fiable et souvent récente. Dans une enquête datée de mai 2019, l’institut d’études statistiques Kantar révélait que 40 % des VO vendus en France avaient moins de 5 ans.

Les enchères, pour racheter des véhicules de l’administration

Une autre filière, celle des enchères, rencontre une expansion similaire. Principalement sous l’impulsion des start-up Agorastore.fr et Webencheres.com. Ces deux sites sont spécialisés dans la vente en ligne de biens issus des services de l’État et de collectivités territoriales.

Sur Agorastore par exemple, les offres dédiées à l’univers automobile regroupent des voitures de fonction (de la citadine au 4x4), des utilitaires légers, des cars et des bus, entre autres. Sur 100 annonces publiées, entre 50 et 70 sont destinées à la clientèle professionnelle.

David Riahi et Olivier Nataf, dirigeants d’Agorastore.
David Riahi et Olivier Nataf, dirigeants d’Agorastore.

Il n’en reste pas moins que le particulier peut enchérir sur les véhicules d’occasions accessibles au grand public. Il lui suffit pour cela, comme pour le professionnel, de cliquer sur l’annonce du modèle convoité et de poser si besoin des questions au vendeur (le même procédé existe chez Webenchères) directement via la plateforme. Si convaincu par le produit, l’acheteur potentiel a ensuite la possibilité de proposer un prix dans les délais impartis pour remporter la mise et donner ainsi une seconde vie à un ancien véhicule de service.

Il faut noter que chaque modèle en vente est assorti d’une fiche technique qui indique son état général, contrôle technique à l’appui, ce qui permet aux acquéreurs de connaître avec précision l’historique d’entretien, les défaillances mécaniques constatées, et d’enchérir en toute connaissance de cause.

 

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