2. Sur route : « que » 270 ch !

Statu quo au niveau de la position de conduite mais également des caractéristiques techniques. Remonter à bord d'une 308 GTi, c’est un peu comme retrouver une vieille amie que l’on n’a pas vue depuis quelques années. Très vite, tout redevient naturel, un peu comme si on ne s’était jamais quittés. Les premiers virages approchent, pas de stress, la direction est toujours aussi précise et agréable. Elle permet de placer le train avant au millimètre sans aucun effort. Le freinage grâce aux disques de 380 mm de diamètre à l’avant s'avère puissant et endurant, ce qui contribue bien évidemment à rassurer le conducteur. Chaussée de Michelin Pilot Super Sport et bien aidée par son différentiel à glissement limité Torsen, la 308 dispose d’une motricité jamais prise à défaut. Cette facilité d’usage s'accompagne d'un confort bon pour la catégorie qui rend possible les longs voyages sans pour autant devoir passer chez un chiropracteur après. En clair, la 308 GTi est un modèle de polyvalence. Mais attention, cela ne signifie par pour autant que la sportivité n’est pas au rendez-vous, bien au contraire. Que ce soit sur piste ou sur route, le châssis n’est jamais dépassé et permet même de corriger facilement les excès d’optimisme. Devant de telles qualités, qui ne font que démontrer une nouvelle fois l'expertise de Peugeot en matière de liaison au sol, on en vient forcément à se demander pourquoi Peugeot n’a pas décidé d’augmenter la puissance de cette 308 GTi. Voici sans aucun doute possible la principale interrogation de ce restyling.

Tableau des forces en présence

Pierre Budar, directeur développement des véhicules de sport et compétition clients de Peugeot Sport étant présent lors de cet essai, nous avons sauté sur l’occasion. Sa réponse a été très claire : « En l’état des choses aujourd’hui, impossible d'augmenter la puissance du 1.6 THP sans faire de grosses  transformations qui pourraient avoir des conséquences sur la fiabilité ou les rejets de CO2. Tout cela signifierait donc des investissements financiers importants que Peugeot ne souhaite pas engager. Un choix dicté par des facteurs économiques donc mais également commerciaux puisque la clientèle ne semble pas forcément demandeuse de puissance supplémentaire ». En clair, Peugeot ne veut pas rentrer pas dans la course à la puissance engagée par la plupart de ses rivaux. Il faut donc se contenter de 270 ch... c’est largement suffisant. Avec seulement 1 205 kg sur la balance, la 308 GTi revendique un rapport poids/puissance de 4,46 kg/ch et des performances loin d’être ridicules avec par exemple un 0 à 100 km/h abattu en 6 secondes Face à la concurrence, on se rend compte que finalement cette 308 n’est pas larguée et il n’y a que la dernière Honda Civic Type R qui offre un meilleur rapport poids/puissance avec 4,31 kg/ch mais également un 0 à 100 km/h en 5,8 s. La Seat Leon Cupra fait de même dans cet exercice mais souffre d’un poids nettement plus conséquent.

L’augmentation de puissance aurait pourtant été une bonne nouvelle surtout au vue des qualités du châssis qui semble capable de tolérer beaucoup plus de puissance. Mais, au final, même si on pouvait craindre que la 308 soit dépassée, elle reste encore dans la course.