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Trottinette électrique : l'hécatombe annoncée

A Paris et dans les grandes villes, alors qu'on ne compte plus ses victimes, la trottinette électrique continue à prospérer. Et cela en toute illégalité. Que fait la justice ?

Trottinette électrique : l'hécatombe annoncée

Et ce qui devait arriver arriva : un an après l'invasion de Paris et autres métropoles régionales par les trottinettes électriques, la liste des victimes ne cesse de s'allonger. Je viens encore d'en recevoir une litanie particulièrement édifiante, de la part d'une avocate qui veut sensibiliser l'opinion publique.

Trottinette électrique : l'hécatombe annoncée

A la lecture de cette hécatombe, je suis partagé entre consternation et colère.

Car c'était couru d'avance. Il y a un an presque jour pour jour, alors que les premiers engins en libre-service débarquaient en ville, je prédisais ici que cela ne pourrait pas bien se passer.

Je ne suis pas prophète ; n'importe quel commentateur censé pouvait prédire qu'il y aurait de gros dégâts.

Un engin dangereux par nature

Par sa nature même, "par construction" oserai-je dire, une trottinette ne peut pas et ne doit pas être motorisée.

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Faut-il être ingénieur pour comprendre que cet engin dont le centre de gravité une fois en charge se situe 20 ou 30 fois plus haut que l'axe des roues ne peut pas freiner efficacement ? Faut-il dessiner le schéma des forces qui s'exercent sur le guidon à la décélération pour comprendre que le bidule ne peut que basculer si l'on freine fortement la roue avant ou déraper - et ne pas s'arrêter - si l'on freine la roue arrière ?

Faut-il rappeler que la stabilité d'un deux roues est principalement due à l'effet gyroscopique, lequel dépend du poids et du diamètre des roues ?

Faut-il une démonstration pour expliquer que si la roue de 26 ou 28 pouces d'un vélo est capable de franchir un trou, un nid-de-poule ou un ralentisseur, celle de 5 pouces de cet engin de foire ne peut que s'y encastrer ?

Et c'est bien pour toutes ces raisons que ce jouet, a été interdit de circulation sur la chaussée par le Code de la route et limité à 7 km/h sur les trottoirs. Autrement dit, les 20 ou 25 km/h dont il est capable sont interdits partout dans l'espace public !

 Et c'est ce qui me rend dingue : je viens de pondre 2 226 signes, espaces compris, pour commenter les dégâts d'un objet que la loi interdit de fait car intrinsèquement dangereux, mais que des élus ont autorisé à être lâchés par dizaines de milliers d'exemplaires en libre-service.

Que la trottinette électrique ait pu se faufiler au travers d'un méandre inconnu de la réglementation ou profiter de je ne sais quel vide juridique me laisse pantois.

Que la nouvelle loi d'orientation des mobilités (LOM) prétende "encadrer son usage" alors qu'il devient urgent de la bannir des villes et même de la campagne, de la mer et de la montagne me sidère.

Avec une question qui me bout aux lèvres : quel est le criminel imbécile qui a autorisé cela et pourquoi n'est-il pas agenouillé en place de Grève avec, autour du cou, un écriteau proclamant "J'ai donné le feu vert à la trottinette électrique".

Trottinette électrique : l'hécatombe annoncée

 

Dangereuse sur les trottoirs ? Renvoyée dans le trafic !

 Quel est l'autre fou furieux qui, constatant que leur circulation sur les trottoirs faisait des ravages, décida, plutôt que de les interdire purement et simplement, de les renvoyer sur la chaussée parmi les voitures, les bus, les camions, les motos et les vélos ?

Conséquence logique et prévisible, les victimes ont changé de camp.

Si jusqu'à récemment, on les comptait majoritairement parmi les piétons, le plus souvent sans conséquences sérieuses pour les conducteurs, ce sont désormais ces derniers qui trinquent. En langage de la jungle, les prédateurs sont devenus des proies.

Mercredi dernier encore, à deux heures d'intervalle, deux "trottinettistes" ont été grièvement blessés à Paris. Une jeune femme s'est fait écraser par une benne à ordures qu'elle dépassait par la droite. Un homme a perdu le contrôle de son bolide et percuté une voiture. Tous deux conserveront de très lourdes séquelles. Deux semaines plus tôt, on déplorait un décès dans le 18e arrondissement parisien. Dingue, non ? Voici les premiers résultats d'un mois d' "encadrement de l'usage" de la mortelle trapanelle.

 

Un volontaire pour aller au tribunal ?

 Quels sont les intérêts en jeu pour à ce point persévérer dans l'aberration ? Quel bénéfice cet engin apporte-t-il à la société au regard du bilan de plus en plus lourd de ses victimes ?

Je veux bien croire que, sur le papier, la micro-mobilité électrique n'ait que des avantages : 15 ou 20 kg de métal, de plastique et de batterie pour déplacer en ville 70 kg de chair humaine, c'est moins stupide et plus écolo qu'un SUV de deux tonnes ou qu'une moto de deux cents kilos, plus rapide que la marche à pied et plus sympa que le métro. Mais dans la réalité de la ville, ce mode de locomotion ne peut aboutir qu'à un carnage.

Un carnage dont il faudra répondre devant un tribunal le jour où les victimes se regrouperont pour réclamer justice et réparation.  A la mairie de Paris, on doit commencer à rechercher un volontaire...

 

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