Une dizaine de conducteurs de Tesla assigne la marque en justice
Ils réclament la fin de leur contrat de LOA avant l'échéance et le remboursement des mensualités déjà versées. Ces locataires de Model 3 et Y estiment que leurs autos sont devenus des "repoussoirs politiques". À la justice d'en décider.

Les opinions politiques du patron d’une marque automobile peuvent-elles constituer un motif suffisant pour mettre fin, de manière anticipée, à une LOA ? C’est la question, épineuse, que les juges français devront trancher. Car une dizaine de plaignants assignent Tesla France et la banque Santander, qui gère les locations de la marque, en justice. Et non seulement ces locataires de Model Y et 3 demandent à stopper leurs contrats toujours en cours, mais ils exigent aussi le remboursement de leurs mensualités déjà versées.
Les Tesla ? "Des totems d'extrème-droite"
Pour leur avocat, Maître Patrick Klugman du cabinet GKA, cité par le quotidien Les Échos, « Ils ont acheté leur auto en raison des caractéristiques techniques et du message écologique porté par la marque.» Et d’ajouter qu’elles sont devenues « des repoussoirs politiques, de véritables totems d'extrême droite."
Pour la technologie, leurs autos sont raccords avec le cahier des charges, mais pour le message écologique et politique, la donne a évidemment changé. Suffisamment pour permettre de mener une action en justice ? Les plaignants s’appuient sur un article du Code Civil garantissant « la possession paisible de la chose vendue ». Soit. L’avis des juges dira si l’affaire est recevable. Ou pas.
En attendant, dans le monde entier, les ventes des autos d’Elon Musk continuent leur dégringolade. Elles ont baissé de 67% en Europe au mois de juin, et le récent divorce entre le milliardaire et Donald Trump ne change rien au marasme.
Un début de repentir ?
Un divorce que le boss de Tesla semble d’ailleurs regretter, affirmant dans un message sur X qu’il était allé trop loin la semaine dernière. Il ne précise pas de quel message il s’agit, mais il a supprimé celui dans lequel il accusait le président de figurer sur la « liste Epstein », du nom du financier impliqué dans des affaires d’exploitation sexuelle..
Reste que la plainte des locataires français de Tesla pourrait donner des iodées à d’autres conducteurs, ce que Patrick Klugman, souhaite d’ailleurs, en les appelant à rejoindre cette « class action », pour « un coût raisonnable », comme il l’affirme.
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