Lisbonne, juin 2009 : la Fondation Galp Energia (fondation à but non-lucratif créée par le leader du pétrole et du gaz naturel au Portugal) et Experimentadesign (biennale portugaise du design et de l’architecture) lancent un concours international invitant les architectes les plus inspirés à dessiner un pont destiné à faire passer piétons et cyclistes au-dessus d’une route très fréquentée de Lisbonne.

Une équipe s’est très nettement démarquée en décidant de prendre le problème à l’envers et de monter un projet très original mais aussi, vous le verrez, totalement improbable et donc irréalisable. Partant du postulat qu’il n’était pas normal que les véhicules à moteur soient toujours prioritaires et que piétons et cyclistes doivent s’y adapter, Tiago Barros et Jorge Pereira, deux architectes portugais, ont estimé que c’était au tour des automobilistes de faire des concessions et de laisser la place aux cyclistes. C’est ainsi qu’est né le projet d’une rampe de saut placée sur la route et qui obligerait les voitures à sauter par-dessus la piste réservée aux vélos et aux marcheurs :

« Nous proposons une rampe de saut qui autorise les piétons et les cyclistes à traverser librement l’autoroute (…) La voie des voitures est modifiée par une rampe qui tient lieu de pont pour les véhicules (…) La rampe offrira un événement de longue durée. Un événement qui se tiendra à chaque fois qu’une voiture passe. Ce spectacle durable attirera des gens du monde entier. Une nouvelle attraction touristique prend place, l’arrivée de ce nouveau catalyseur encouragera le développement de toute la région. »

Une proposition à prendre bien évidemment au second degré, mais est-ce nécessaire de le préciser ?