Invitée à s'exprimer à la radio ce week-end (France Inter), la ministre de l'écologie Ségolène Royal a expliqué qu'une des pistes dans les discussions avec les sociétés d'autoroute serait une baisse des tarifs en cas de covoiturage. Les intimidations entre les parties perdent en intensité car il était difficile de reprocher à des sociétés d'autoroutes d'augmenter leurs tarifs alors qu'elles le faisaient dans un cadre extrêmement précis imprimé noir sur blanc dans un contrat parfaitement légal. Des hausses qui plus est validées par les autorités à chaque fois. Du coup, on en revient à une négociation plus classique avec plusieurs pistes explorées et des demandes plutôt que des injonctions.

Ségolène Royal a ainsi expliqué « qu'il était question de de demander aux sociétés d'autoroutes de faire des offres commerciales pour faire baisser certains tarifs. L'objectif est la clarté, la transparence sur la façon dont on fixe les tarifs, pour que les consommateurs sachent ce qu'ils payent mais aussi le retour sur investissement pour les usagers. Il faut rendre aux Français par les investissements sur les infrastructures ce que les autoroutes ont retiré de cette privatisation. Ce serait un juste retour des choses car les sociétés d'autoroute ont donné beaucoup d'argent à leurs actionnaires en ayant bénéficié de conditions absolument exorbitantes. Il faut renégocier ces concessions dans l'intérêt général du pays et des automobilistes. »


Si la hausse des prix prévue, parfaitement légale et validée, a été suspendue par le Premier Ministre il y a quelques jours, il semble que la posture ne puisse être tenue longtemps. Le gouvernement a entrepris une étude de fond sur les conséquences d'une renégociation ou d'une résiliation qui ne pourra intervenir qu'en 2017, peut-être aurait-il dû le faire avant de ruer dans les brancards et de crier au loup.


Quant à l'idée du tarif réduit pour covoiturage, on se demande encore comment les péages vont définir réellement cette pratique afin de les isoler du trafic.