Lorsque BMW fait des choix financiers, la stratégie est payante. Mettre fin à sa participation dans les moteurs Rolls-Royce lui a ainsi permis d'engranger un bénéfice net frôlant une hausse de 30%.

La plus-value liée à la cession de sa participation dans le constructeur anglais a rapporté la somme colossale de 372 millions d'euros à la marque aux hélices. De quoi largement contribuer aux profits records réalisés l'année dernière et qui s'élèvent à 2,87 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires global a lui augmenté de 5% à 49 milliards d'euros.

Cette bonne santé économique ne s'explique pas seulement par sa sortie de Rolls-Royce. La vente de ses derniers modèles, comme le X5, a aussi joué un rôle. Mais le peloton de tête est composé par les versions Série 3 qui représentent à elles seules plus de 40% des ventes totales de la marque. Une valeur sûre dont les ventes ont explosé l'année dernière pour augmenter de 17,1%.

Les performances du constructeur allemand sont à couper le souffle. Depuis 2000, il a quasiment doublé ses ventes, sans pour autant modifier son nombre de salariés. Mais cette éventualité s'imposera tôt ou tard puisque BMW a récemment annoncé vouloir augmenter sa productivité de 5% par an. Confirmer et préserver son statut de premier constructeur au monde, en terme de voitures de prestige, nécessite de tenir la cadence.

Les dirigeants devront toutefois prendre garde à ne pas délaisser l'une des trois marques du groupe (BMW, Mini et Rolls-Royce). Et remédier par exemple aux faibles ventes de la Mini qui ont diminué de plus de 6% en 2006.