En février 2007, Bruxelles a fixé dans un premier projet un objectif de 120 grammes de CO2 émis par kilomètre en 2012 contre environ 160 aujourd'hui. Une nouvelle proposition sera exposée en décembre 2007. Lors du Salon automobile de Francfort dont le thème est la voiture "verte" cette année, les constructeurs automobiles européens ont demandé à Bruxelles un délai, jusqu'à 2015 au plus tôt, et exigé que l'effort soit mieux réparti au sein du secteur automobile (voir news). Un responsable gouvernemental a indiqué au journal allemand "Berliner Zeitung" que Berlin réfléchit à l'intégration de l'automobile au marché européen du CO2. L'objectif : inciter les constructeurs à respecter les règles de baisse des émissions de ces gaz polluants.

Joachim Wuermeling, secrétaire d'État au ministère de l'Économie, a affirmé que ce serait un moyen d'imposer la diminution des émissions souhaitée par la Commission européenne. Devant cette résistance du secteur auto, il souligne : "Nous devons hélas nous attendre à n'arriver à rien sans sanction. Nous avons alors le choix entre faire payer les sanctions ou bien une participation au marché européen des émissions." Le journal "Berliner Zeitung" rappelle que le commissaire européen à l'Industrie Günther Verheugen avait déjà évoqué cette dernière possibilité en janvier et la fédération automobile allemande l'avait rejetée.

Le but du système : favoriser les technologies écolos en donnant un prix au carbone. Les entreprises qui parviennent à faire baisser leurs émissions peuvent revendre sur le marché européen du carbone les quotas inutilisés à d'autres entreprises qui ne réussissent pas. Ce système devrait donner un coup de pouce à l'Union européenne pour respecter ses engagements liés au protocole de Kyoto : elle doit diminuer ses émissions de gaz à effet de serre (dont le CO2 est le principal) de 8% en 2012 par rapport à 1990. Bruxelles est également pour l'intégration de l'aérien au marché du CO2.

(Source info : AFP Francfort Photo : euractiv)