En fait, la Gallardo possède une capacité rare, celle de parvenir à être accessible pour le conducteur « normal » (mais un peu intéressé par la chose quand même) tout en lui montrant, lorsqu’il exagère, qu’il convient de conserver une certaine réserve, sans quoi, le coup de corne pourrait partir et s'avérer méchant. Mais on a au moins la sensation d’approcher la limite, ce qui n’est pas le cas avec sa grande sœur ou avec une Nissan GT-R qui ne semble jamais être capable d’une ruade malgré les vitesses phénoménales atteintes.

Sans jamais virer au vicieux, la Gallardo donne à son conducteur l’impression qu’il n’est pas seul maître à bord et qu’il devra composer avec sa monture, la comprendre, l’écouter avant de se livrer sans réserve. Et c’est ça qui est désormais old school. La Gallardo, Nova ou pas Nova, c’est une gueule, un moteur de feu, un bruit transcendant, une force évidente mais une vraie gentillesse qui donne envie de retourner la voir à chaque fois qu’on en a l’occasion.

Et ce ne sont pas 2 boucliers pas à mon goût qui vont y changer quelque chose.