Même si les hôtesses étaient là, même si le rêve était bien réel avec des concept-cars prestigieux comme la Nepta, la C-Métisse ou la 908 RC ainsi que des supercars du type Audi R8, Alfa 8C Competizione ou Bentley Continental GTC. L'émergence des véhicules low cost souligne bien cette nécessité de produire des voitures "de crise", peut-être moins excitantes, mais en tout cas moins chères. Ainsi, comme certains observateurs et notamment Didier Maitret, le PDG de BMW France, ont pu observer que le marché est en train de changer : la mythique pyramide des acheteurs (beaucoup d'acquéreurs de véhicules à bas prix et peu pour les véhicules haut de gamme) est en voie d'être remplacée par un sablier (beaucoup de clients pour les véhicules à bas prix mais également pour le haut de gamme). Une modification structurelle qui illustre bien la fracture sociale dans notre société avec un écart de plus en plus important entre les classes populaires et aisées.

Le meilleur exemple de cette tendance est le succès du stand Dacia et notamment des deux versions exposées : la Logan Prestige et surtout la Logan MCV qui a suscité un engouement gigantesque. Il est vrai que cette dernière a de sérieux arguments à faire prévaloir avec une version 5 portes à la capacité de chargement immense mais surtout une version 7 places à un prix défiant toute concurrence.

Dans le même style et confirmant ainsi cette orientation, on constate également l'apparition de plus en plus massive des constructeurs chinois. Après Landwind qui exposait son 4x4 une nouvelle fois modifié (et dont la commercialisation reste toujours aussi improbable) mais également le Fashion, le monospace de la marque, nous avons eu droit à Great Wall Motors qui frappait fort avec un stand imposant et une nouveauté : le Hover, un SUV de plus.

A côté de ces deux poids lourds, on a pu découvrir des firmes plus exotiques comme Li Shi Guang Ming Automobiles Design avec son modèle extraordinairement décalé, la Tang Hua.

Même si les finitions et les matériaux utilisés par les constructeurs chinois peuvent prêter à sourire aujourd'hui, il y a fort à parier que ce ne sera pas la même chose dans les 10 ans à venir où leurs produits seront nettement plus en adéquation avec les attentes des clients européens. Souvenez des marques coréennes, il y a 10 ans...

Populaire, voici sans doute le mot d'ordre de ce Mondial. Non pas dans sa définition péjorative mais plutôt dans son sens originel à savoir qui correspond au peuple. C'est sans doute, ce qui manque à de nombreux constructeurs, expliquant les crises que certains traversent mais également la baisse ou la stagnation des marchés neufs.