Alors voilà, ce sont des reportages passés sur des chaînes d'information continue qui montre quelques ténors de la nouvelle équipe gouvernementale dans l'intimité de leur véhicule de fonction. Avec chauffeur, cela va sans dire. Benoit Hamon passager de son monospace ou Arnaud Montebourg sur la banquette arrière de sa C6 qui parlent du poids de leur charge et du sens de leur responsabilité, c'est bien trouvé, ça sensibilise.


Oui mais ceux-là ont maintenant un Premier ministre ancien chef de l'Intérieur et chantre de la sécurité routière, vétilleux du code de la route. Et que voit-on ? Deux de ses collègues sans ceinture de sécurité. Rappelons alors à nos pontes que le port de la ceinture de sécurité est obligatoire pour le conducteur et les passagers à l'avant comme à l'arrière. C'est l'article R412-1 du code de la route qui le dit.


Nous, chers Messieurs, quand on n'oublie de la boucler, c'est une contravention de quatrième classe qui nous est dressée assortie de trois points en moins sur notre permis si l'on est au volant. Certes, il y a des exceptions : une morphologie manifestement inadaptée, un certificat médical d'exemption, une intervention d'urgence si l'on est dans un véhicule d'intérêt général prioritaire ou d'une ambulance, si l'on exerce la profession de taxi et que l'on est en service, si l'on est conducteur ou passager d'un véhicule effectuant des livraisons de porte à porte ou encore conducteur ou passager d'un véhicule des services publics contraint par nécessité de service de s'arrêter fréquemment.


Autant de cas dans lequel entre difficilement un ministre en fonction. Et puis quand on nous demande de nous serrer la ceinture, la moindre des choses c'est de boucler la sienne en voiture. La bienvenue au nouveau gouvernement.