Renault est un peu dans la tourmente depuis quelques jours, et il faut dire que l'on fut en mesure de lire un peu tout et n'importe quoi au sujet du losange qui s'est immédiatement défendu. Pour rappel, la commission mise en place par Ségolène Royal a noté de (trop) gros écarts en conditions réelles sur certains véhicules Renault. Le constructeur a immédiatement réagi en annonçant qu'il n'y avait pas de logiciel de triche et que des efforts étaient déjà prévus pour traiter les fameux NOX, ou oxydes d'azote.


Carlos Ghosn, patron de l'alliance Renaut-Nissan, est revenu sur le sujet en marge du forum économique mondial de Davos : « Il y a beaucoup de confusion sur les émissions, rappelons quelques notions fondamentales : la première question est de savoir s’il y a tricherie, s’il y a un appareil permettant au constructeur de dissimuler les performances réelles. Dans le cas de Renault, la réponse est non. Ce n’est pas seulement Renault qui le dit, c’est le gouvernement français qui dit qu’il n’y a pas d’appareil de tricherie. Il ne faut donc pas mettre toutes les sociétés dans le même sac. La seconde question est de savoir si les voitures sont aux normes. Les normes sont établies, officielles, les voitures sont homologuées par rapport à ces normes et la réponse est que toutes les voitures Renault sont homologuées et sont aux normes. Le débat concerne un domaine qui n’est pas normé et pose la question des performances en dehors des normes. Et comme les normes sont là inexistantes, c’est très difficile de dire ce qui convient ou pas. Êtes-vous inquiet que cela pourrait devenir un scandale encore plus important ? Voilà où nous en sommes ».


Nous notons bien ici que Carlos Ghosn insiste sur le fait que les tests en conditions réelles, quels qu'ils soient, sont discutables puisqu'ils ne sont pas vraiment régis par des normes spécifiques, ce qui entraîne des résultats tout aussi discutables. Cela ne veut pas forcément dire que Renault n'a pas de retard sur la concurrence pour le traitement des NOX, mais plutôt que les autos au losange répondent bien aux normes actuelles (absurdes, ou pas, le débat est tout autre), même si des efforts restent à faire pour réduire ces émissions d'oxydes d'azote.