Citroën C3 Picasso : premières impressions à son bord

3 semaines avant l’ouverture du Mondial, Citroën a fait découvrir à l’ensemble de la presse son minispace, le C3 Picasso. Caradisiac y était. Le nouveau modèle de la marque aux chevrons mérite-t-il qu’on s’y intéresse malgré son lancement tardif. Réponse.

La première chose qui nous est venue à l’esprit lorsque nous avons eu entre les mains les photos officielles du C3 Picasso est que le constructeur aux chevrons avait pris son temps avant de débarquer sur le segment de minispaces. Effectivement, c’est avec près de 5 ans de retard sur Opel par exemple que Citroën arrive dans cette catégorie.

Citroën C3 Picasso : premières impressions à son bord

  

Pour justifier ce délai, le constructeur national explique qu’il a été à l’écoute des changements sociaux avec l’émergence selon lui d’un nouveau mouvement dénommé les MOMO (Mobiles Moraux). Comprenez par là des personnes attirées par la mobilité tout en ayant une conscience écologique relativement forte. Même si le motif ne nous a pas totalement convaincu, il faut reconnaître que le C3 Picasso se démarque radicalement des autres minispaces présents sur le marché avec une forme particulièrement cubique qui fait penser par certains cotés à une Daihatsu Matéria. La première rupture provient de son style qui affiche une bonhomie certaine avec une face avant massive mais plutôt réussie selon nous et un capot haut perché. On retrouve ensuite une similitude avec son grand frère le C4 Picasso puisque le petit dernier hérite du même système de pare-brise panoramique en trois parties avec des montants A particulièrement discrets. Résultat : une très grande luminosité dans l’habitacle mais également une excellente visibilité accrue par la possibilité d’opter pour un toit panoramique qui permet d’atteindre une surface vitrée généreuse avec 4,52 m².

Pratique et accueillant

L’autre particularité réside dans ses mensurations. Avec 4,08 m, le C3 Picasso est le plus grand de tous les minispaces du marché. Il évite ainsi le principal écueil de cette catégorie qui péchait souvent par le manque de volume de chargement. Dans ce domaine, ce petit Picasso est bien pourvu avec un coffre à double plancher bénéficiant d’un volume oscillant entre 385 litres (500 litres avec la banquette avancée) et 1506 litres soit le plus généreux des minispaces devançant même un Mériva ou un Grand Modus. Le tout avec une grande facilité puisque la banquette arrière se rabat d’un simple geste dégageant ainsi un plancher parfaitement plat. A noter également la longueur de chargement intéressante (2,41 m) avec la possibilité de replier le dossier du passager. Pas de souci non plus concernant l’habitabilité grâce à la banquette coulissant sur 15 cm mais aussi aux cotes avantageuses en matière d’espace aux genoux ou de garde au toit.

Dans l’habitacle, Citroën a réédité le soin qui a été apporté à la finition et à la qualité des matériaux. Comme c’était déjà le cas sur le C5, le C3 Picasso arbore donc une planche de bord originale avec une instrumentation centrale mais dont certains compteurs sont orientés vers le conducteur. Disponible en deux harmonies, l’ambiance est très agréable et la qualité semble au rendez-vous. Une bonne nouvelle qui confirme les efforts de la marque en la matière.

Commercialisé en France au mois de février prochain, le C3 Picasso sera disponible au lancement avec 4 moteurs : 2 essence nés du partenariat entre BMW et PSA (VTI 95 ch et 120 ch) ainsi que deux diesel (HDi 90 et 110ch). Des moteurs qui sont tous éligibles à un bonus de 750 € ou se situe dans la zone neutre en raison des rejets de CO2 compris entre 125 et 159 g de CO2/km. Reste maintenant une interrogation ; Que vaut le C3 Picasso sur la route ? Une question d’actualité quand les fiches techniques mentionnent que ce minispace pèse suivant les versions entre 1259 et 1408 kg !

Le proverbe dit que les derniers sont les premiers et c’est bien ce qui pourrait se produire pour le C3 Picasso tant il semble bourrer d’atouts. Vu le retard enregistré, la marque française ne pouvait pas se rater et le cahier des charges apparaît d’ores et déjà comme réussi : des lignes avenantes, une modularité aisée et une grande praticité, voilà ce qui pourrait faire la différences.