La Commission européenne a dévoilé aujourd'hui un vaste plan de relance visant à sortir l’économie européenne de la crise actuelle. Il repose sur deux éléments principaux complémentaires : des mesures à court terme afin de stimuler la demande, préserver l’emploi et contribuer à rétablir la confiance ; des "investissements intelligents" afin de favoriser la croissance et assurer une prospérité durable.

Ce plan prévoit des mesures de relance budgétaire rapides, ciblées et temporaires d'environ 200 milliards d’euros, faisant appel aux budgets nationaux (environ 170 milliards d’euros) et aux budgets de l’Union européenne et de la Banque européenne d’investissement (environ 30 milliards d’euros). Chaque État membre est invité à prendre des décisions importantes pour ses propres citoyens et pour le reste de l'Europe.

Les objectifs : promouvoir l’esprit d’entreprise, la recherche et l’innovation, entre autres dans les secteurs de l’automobile et de la construction ; encourager les efforts de lutte contre le changement climatique et la création d’emplois en réalisant des investissements stratégiques dans des bâtiments et des technologies économes en énergie.

Voici des exemples de mesures concrètes :

  • afin de susciter une demande de main-d’œuvre, le plan invite les États membres à envisager une réduction des charges sociales patronales sur les plus bas revenus et il invite le Conseil à adopter, avant le Conseil européen du printemps 2009, la proposition de directive visant à rendre permanents les taux de TVA réduits sur les services à forte intensité de main-d'œuvre.
  • établir des partenariats entre le secteur public (grâce à des financements de la Communauté, de la BEI et des États membres) et le secteur privé pour favoriser le développement de technologies propres en soutenant l’innovation : initiative européenne en faveur des voitures vertes bénéficiant d’un financement total d’au moins 5 milliards d’euros (les investissements dans des voitures propres pour protéger la planète et placer les entreprises européennes au premier rang sur un marché hautement compétitif), initiative européenne en faveur de bâtiments économes en énergie représentant 1 milliard d’euros et initiative concernant "les usines de demain" évaluée à 1,2 milliard d’euros.
  • les investissements en matière d'infrastructures et d'efficacité énergétique pour préserver l’emploi dans l’industrie de la construction.

Lors du Conseil européen des 11 et 12 décembre 2008, la Commission européenne demandera aux chefs d'État et de gouvernement d’approuver ce plan de relance. Affaire à suivre!