Lundi n'est pas une journée comme les autres à Genève. L'installation n'est pas terminée mais les journalistes sont déjà là et ils errent dans les allées mitraillant copieusement les autos débâchées sans que ça n'émeuve plus que ça les personnes présentes. Sauf chez Dacia.

Arrivé à hauteur du stand, le concept Duster se présente à moitié débâché. J'arme et je shoote jusqu'à ce qu'un molosse me tombe sur le coin du zoom. "Pas de photos".

Le Duster est un crossover à portes antagonistes au profil de coupé, à la poupe d'Ondelios et capable d'accueillir des passagers et ... un vélo. Avec ça vous situez l'engin. Le look est ambitieux et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes s'il n'y avait ces vigiles. Qui ne font qu'obéir à des ordres, j'en suis conscient.

Ce côté cerbère que l'on imagine hérité de l'époque Ceaucescu a sévi avec une certaine violence de façon assez incompréhensible. "C'est privé" entend-on. Il faut un sacrée dose de sureté de soi pour prétendre qu'un objet proposé à la vue de tout le monde lors d'un salon où les médias sont invités puisse être catalogué de "privé". Surtout que le communiqué officiel est parait-il déjà publié sur le net ! Bref, chez Dacia, c'est la paranoia. Et pas qu'un chouia.

On pourra réflechir longuement sur l'intérêt d'une telle hystérie, notamment en terme de communication mais j'imagine que les services de com' de Dacia ne géraient pas les vigiles zélés. Ou si c'est le cas, il va falloir revoir la stratégie.

Si l'on ne veut pas exposer sa voiture avant l'heure, on sait comment faire chez beaucoup d'autres constructeurs et notamment chez Renault où des chapiteaux ont été érigés autour des nouveautés. Suffisait de demander aux cousins ...