Etre un citoyen, on sait ce que ça veut dire. Posséder une automobile, aussi. Mais ne serait-on pas trop pompeux à vouloir rapprocher les deux mots, « Citoyenneté automobile ».  Voilà une approche qui aurait sans doute trouvé sa place dans les Minuit Chicane d’Antoine Dufeu qui se penche en ce moment sur des questions de sémantique.


Se comporter en citoyen quand on est au volant, c’est sans doute conduire en ayant conscience que l’on n’est pas seul sur la route, c’est savoir que si l’on des droits, on a aussi des devoirs envers les autres automobilistes, les piétons et tous les usagers.

Si on demandait à chacun d’entre nous si on se considère comme un conducteur loyal, nul doute que nous tous répondrions par la positive.  Mais en réalité, est-ce le cas ? N’avons-nous pas nos coups de gueule au volant ? Bien sûr que oui.  Plus précisément, imaginons notre réaction si par malheur, on devait accrocher assez durement une voiture stationnée dont le conducteur est absent. Que ferions-nous ? On regarderait autour de soi et s’il n’y a personne,  on poursuivrait sa route mine de rien? Ou on laisserait notre carte de visite sur le pare-brise ? Chacun répondra en toute conscience.

Et vous, êtes-vous loyal au volant?

Ce long préambule qui n’est pas moralisateur n’a comme seul objectif de vous raconter une petite histoire quotidienne d’automobiliste. C’était il y a quelques jours. L’un des journalistes de Caradisiac avait garé le soir sa voiture dans le quartier de la Bastille à Paris. Mais au moment de la reprendre, catastrophe, toute l’aile avant gauche avait été arrachée. Rageant ! Sauf que l’effet de -désagréable - surprise passé, il s’aperçoit qu’une feuille figure sur le pare-brise sur laquelle est écrit un mot d’excuse de la part du conducteur responsable et un numéro de téléphone. Geste rare, mais pas si banal me direz-vous. Sauf que là, le conducteur était un chauffeur en mission professionnelle et que dans ce cas, il pouvait être tenté de filer en douce de peur des représailles de son entreprise. En l’occurrence, il n’a pas craint les sanctions de sa hiérarchie et nous avons appris plus tard qu’il a appliqué les consignes-maison en adoptant un comportement d’automobiliste responsable et citoyen. Ce geste méritait d'être signalé et montré en exemple. Chapeau bas donc à l’entreprise Derichebourg dont vous pouvez voir dans toute la France les camions qui ramassent les déchets ménagers, une société qui se préoccupe de ces questions de comportements citoyens au volant et qui, semble-t-il, parvient efficacement à faire passer le message auprès des 45 000 personnes qu’elles emploient.