Au lancement de la Giulietta, 4 moteurs sont disponibles, répondant tous aux normes Euro 5 et dotés en série du système Start&Stop afin de réduire consommation et émissions en circulation urbaine. Il s’agit de deux moteurs à essence (1.4 TB de 120 ch et 1.4 TB Multiair  de 170 ch) et de deux Diesel (1.6 JTDM de 105 ch et 2.0 JTDM de 170 ch). Ces deux derniers appartiennent  à la deuxième génération MultiJet, et sont tout à fait recommandables, même si on peut préférer le 1.6 TDi 105 ch Volkswagen pour le petit ou face au 170 ch, le 2 litres remanié (150/163 ch) chez Ford/PSA. Curieusement, Alfa ne propose rien entre le 105 et le 170 chevaux pour l’instant. Cela viendra  avant la fin 2010. Il y a aussi un trou entre le 120 et le 170 ch en essence, mais le constructeur ne prévoit pas à court terme d’installer le 1.4l MultiAir 135 ch apparu sur la MiTo à l’automne 2009. Le encore plus récent 1.4 TB MultiAir 170 ch/250 Nm qui équipe la MiTo Quadrifoglio Verde depuis le début 2010 est en revanche bien là. Il constitue la motorisation médiane supérieure de la Giulietta. Un excellent moteur aux émissions de CO2 très faibles (134 g/km) qui soutient la comparaison avec le 1.4 TSi 160 de la Golf en agrément comme en consommation. Bien mieux que le 1.4 TB 120 ch/206 Nm dépourvu du système Multiair (qui assure une levée et un temps d’ouverture des soupapes d’admission optimisés afin de réduire les pertes par pompage) qui fait plutôt pale figure face au 1.4 TSi 122 chevaux.

 235 chevaux pour 1742 cm3

Tous ces moteurs sont déjà connus, contrairement au plus performant  de la gamme, le 1750 TBi 235 ch de la Giulietta Quadrifoglio Verde qui sera commercialisée au courant de l’été. Cette version se distingue par l’assiette de suspension rabaissée (15 mm à l'avant et 10 mm à l'arrière), des jantes de 17’’ (18’’ en option), un système de freinage renforcé aux étriers de couleur rouge Alfa et un intérieur sport à sellerie en cuir et microfibre. Elle garantit un réel plaisir de conduite, des émissions et des consommations contenues. A 32 500 €, elle offre un assez bon rapport prix/prestations, meilleur à notre avis que les deux 170 chevaux. Sa rivale la plus directe face aux chrono, la Seat Leon 2.0 TFSi 240 ch Cupra, est sensiblement moins chère à l’achat, mais consomme un peu plus et propose un compromis confort/comportement moins abouti.

Essai vidéo - Alfa Romeo Giulietta : une Alfa comme on aime

Le 1750 Turbo essence intègre des solutions techniques au goût du jour comme l'injection directe, le double variateur de phase continu et un turbocompresseur à  refroidisseur d’air de charge. Le turbo profite d’un inédit système de contrôle dénommé «scavenging» qui optimise en permanence les paramètres du moteur afin d’augmenter le couple disponible à bas régime (jusqu’à 70 % par rapport à un moteur turbo traditionnel) et afin de réduire le temps de réponse de moitié. Ce propulseur vise les performances d'un bon 3 litres  pour des consommations d’un  4 cylindres de moyenne cylindrée. La puissance spécifique de 134 ch/litre est la plus élevée au monde dans cette catégorie pour un 4 cylindres, et également la plus élevée jamais atteinte par un moteur Alfa Romeo de série. Le couple spécifique de 194 Nm/litre, est tout autant exceptionnel. Le couple maxi de 340 Nm est atteint dès le régime de 1 900 tours. Ce moteur policé est effectivement plein à tous les régimes, monte brillamment dans les tours, mais malheureusement son envolée est stoppée aux environs de 6200 tr/min par le rupteur, soit à peine 700 tours au dessus du régime de puissance maxi. Sa sonorité est plaisante sans être envoûtante, sans jamais devenir envahissante. L’insonorisation fait d’ailleurs partie des qualités de toutes les versions de la Giulietta, avec une filtration soignée des bruits d’origine mécanique comme des autres.

Les performances de la Giulietta Quadrifoglio Verde pas exagérément lourde (1 395 kg selon le constructeur) sont réjouissantes avec moins de 7 secondes sur le 0 à 100 km/h, une vitesse maxi qui dépasse 240 km/h (non vérifiée) et des reprises assez vigoureuses en cinquième comme en six. Encore plus remarquable, la consommation en cycle mixte se limite à 7,6 l/100. Notre moyenne en conduite presque raisonnable sans trop se soucier d’économie a atteint environ 11 l/100, et notre séance sur circuit  n’a pas dépassé 18 litres, ce qui est loin d’être excessif pour un moteur turbo de cette puissance. Les émissions de CO2 sont particulièrement faibles, à 177 g/km. Une valeur qui correspond à un malus supportable (750 €).

 

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Tous les moteurs sont accouplés à une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports, suffisamment précise et rapide. Elle appartient à une toute nouvelle famille de transmissions à trois axes pouvant supporter des valeurs de couple maxi élevées. Dans quelques mois, les motorisations  Multiair et 2.0 JTDM de 170 ch seront disponibles avec une boîte de vitesses à double embrayage « Alfa TCT » conçue au sein du groupe Fiat, mariant les avantages de l’automatique à ceux d’une boîte manuelle. Il s’agit d’un double embrayage à sec, environ 6% plus économique que son équivalente à bain d’huile en termes de consommations.