Des précédents dans de nombreux autres sports

Le dopage et le sport sont malheureusement profondément liés. Ainsi le premier cas attesté de dopage remonte à 1865 avec des nageurs à Amsterdam. Un an plus tard, le Gallois Linton décédait deux jours après Bordeaux-Paris à cause de la morphine. Aux Jeux Olympiques de 1904, Hicks remporta le marathon en étant dopé à la Strychnine et ce n’était que le début.

Tom Simpson, le premier mort officiel du dopage

Les pilotes de courses se dopent-ils ?

Plus de soixante ans plus tard, le dopage revient sur le devant de la scène à l’occasion du Tour de France 1967. Le 13 juillet, lors de l’ascension du Mont Ventoux, Tom Simpson s’écroula inconscient. Les témoins de l’époque le décrirent comme "comateux, tanguant d’un bord à l’autre de la chaussée, s’écroulant sur un talus, remis en selle par des spectateurs, puis s’effondrant définitivement". Son autopsie révéla qu’il avait absorbé une importante quantité d’amphétamines. Une pratique courante à cette époque selon le médecin américain Gabe Mirkin : "Le coureur cycliste britannique Tom Simpson a succombé, après avoir pris des amphétamines, durant le Tour de France 1967. C'est parce que de nombreux cyclistes s'administrent quotidiennement des amphétamines pendant des courses qui peuvent durer jusqu'à vingt et un jours que ce sport compte le plus de décès imputables aux amphétamines (...)".

Des coureurs connus internationalement n’ont pas résisté à la tentation. C’est le cas notamment de Jacques Anquetil, Luis Ocana ou Eddy Merckx et certains ne sont plus là pour témoigner.

Les J.O. de 1988 : l’olympisme du dopage

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Même si on n’évoque ici que les cas les plus frappants, on ne peut pas passer à côté des Jeux Olympiques de 1988 qui ont été éclaboussés par le scandale du dopage à plusieurs reprises.

Citons notamment le dopage systématique de la RDA avec ses cent-deux médailles lors de cette édition obtenues notamment par des athlètes-femmes bourrées d’hormones mâles. On se souvient également de Kristin Otto et de ses six médailles d’or en natation (son taux de testostérone était trois fois supérieur à la norme).

Il y eût aussi le cas de Ben Johnson et son mythique 100 m remporté en 9’’79. Une médaille d’or qui lui fut ensuite confisquée. Ces J.O. furent aussi ceux de Florence Griffith-Joyner qui explosa la concurrence… avant de mourir à 39 ans quelques années plus tard. Sans commentaire.

L’affaire Festina

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Terminons par la plus récente mais peut-être aussi la plus retentissante affaire de dopage collectif, je veux bien sûr parler de l’affaire Festina.

Le 11 juillet 1998, Willy Voet, le soigneur de l’équipe était arrêté par les douanes françaises dans une voiture remplie de produits dopants. Très rapidement, les coureurs de la formation, dont Richard Virenque, ont été mis en cause pour prise d’EPO ou incitation au dopage.

Suite à une procédure très longue et à un procès très médiatisé, le cycliste varois a été suspendu pour une période de neuf mois.

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Néanmoins le dopage est toujours présent dans certains sports et le cyclisme n’en finit pas d’être touché avec notamment, lors du Tour de France 2002, l’arrestation d’Edita Rumsas. La femme du coureur lituanien qui a terminé 3e de la Grande Boucle, a été arrêtée à la frontière en possession de produits interdits.