PGO ne cesse d'être convalescent. C'est une réalité et on ne s'en cache pas. PGO a frisé la disparition et grâce à l'implication de quelques personnes et de nouveaux investisseurs, on tente de relancer la machine, si tant est que la machine fut vraiment lancée un jour !

Dans une petite structure, les problèmes s'attaquent de front, jamais en parallèle par manque de moyens humains et financiers. Les efforts ont porté jusqu'à présent essentiellement sur les secours d'urgence et la définition d'objectifs rationnels à court terme.

Le présent

Avant de créer de nouveaux produits, il faut déjà bien produire et bien vendre ceux existants. Les 75 exemplaires produits en 2006 ne sont pas suffisants à la survie. D'où une refonte du réseau de distribution et l'embauche récente d'un directeur commercial en provenance d'une marque de prestige qui saura influer et concrétiser les voeux de développement.

Industriellement, PGO veut rationaliser. Le terrain de la nouvelle usine a été acheté près du Pôle mécanique d'Alès. Elle sera plus petite mais plus cohérente avec les ambitions de la marque qui versent vers le Luxe plus que le Sportscar pur et dur. Economiquement, les partenariats potentiels avec les enseignes du Luxe sont plus nombreux que dans le secteur sportif. Et industriellement, le raffinement est plus "facile" à produire que la pistarde ultime.

Le concept P22 n'est pas, paradoxalement, la vraie vision d'avenir de PGO. Dans le traité des formes peut être, mais pas dans le volume. En fait, ce coupé P22 existait pour le Mondial 2006 mais il est apparu que la présentation d'un tel concept avant d'avoir assaini la situation de l'entreprise serait prématuré. Du coup, ils l'ont remis dans leur culotte et en ont profité pour le peaufiner pour Francfort 2007. Basé sur le roadster, ce P22 (2eme version du châssis P2) ne correspond plus totalement aux visions de la marque d'Alès.

Le futur

La forme exacte que prendra le futur de PGO sera discutée et décidée le mois prochain. Le véhicule ne sera donc pas une réalité avant 2009.

En attendant, les Cevennes et Speedster ont reçu une boîte automatique (essentiellement destinée aux marchés du Moyen Orient), une direction assistée et surtout une refonte de leurs liaisons au sol grâce à Jean-Sylvain Dupré, désormais intégré à PGO, et la collaboration de Michelin. Un petit essai est dans les tuyaux.

Pour le prochain modèle, les indiscrétions lâchées parle d'un tout nouveau châssis qui permettra de dessiner une auto plus grande et plus habitable. Pour coller à l'image de Luxe, exit le 4 cylindres et arrivée d'un 6 cylindres d'environ 280 ch. Quant au type de véhicule, il semble que la voie du coupé pur tel que ce P22 soit déjà abandonnée pour un format en décalage, histoire de ne pas se positionner face à une concurrence existante. Reste à savoir quel sera le type de véhicule.

Personnellement, je verrai bien un vrai Shooting break !