L’Etat chinois rejoint Stellantis au capital de Leapmotor, est-ce mauvais signe ?
Gros actionnaire de la marque Leapmotor depuis 2023, le groupe Stellantis se voit rejoint à son capital par un constructeur automobile chinois détenu par l’Etat. L’empire du Milieu cherche-t-il à éviter une trop grande liberté de manœuvre au groupe européen ?

La création de Leapmotor ne date que de 2015 mais le potentiel de ce jeune constructeur chinois intéresse beaucoup. En 2023, déjà, l’ancien directeur de Stellantis Carlos Tavares avait surpris tout le monde en annonçant une montée de son groupe au capital de Leapmotor à la hauteur de 21 %, devenant son second plus gros actionnaire après celui des investisseurs rassemblés par le fondateur et président Zhu Jiangming. Rappelons que Stellantis assure depuis la distribution des modèles de Leapmotor en Europe, via son réseau.
Mais Stellantis n’est plus le seul constructeur automobile au capital de Leapmotor. FAW, un groupe chinois détenu par une branche de l’état public, vient d’annoncer une montée à 5 % du capital de Leapmotor ce qui en fera son troisième plus gros actionnaire. Leapmotor a vendu 500 millions de dollars d’actions à FAW ce qui va porter la valorisation totale à environ 10 milliards de dollars.
Mais que vient faire l’Etat chinois ?
Leapmotor et FAW ont également signé un partenariat technologique, en vertu duquel Leapmotor va concevoir et fabriquer des véhicules pour FAW à partir de l’année prochaine.
L’expertise de Leapmotor, dont les plateformes et l’approche très « SDV » a visiblement convaincu beaucoup d’acteurs de son potentiel, sera ainsi suivie de près par une société d’état chinoise. Comme le rapportent les journalistes des Echos, l’administration chinoise n’aurait pas appréciée la montée de Stellantis au capital d’une entreprise jugée comme stratégique pour l’industrie automobile du pays. Ce nouvel actionnariat vise-t-il à garder un pouvoir de supervision sur la stratégie et les décisions à venir au sein de la direction de Leapmotor ?
La production en Europe va bientôt commencer
Rappelons que Leapmotor prépare activement le lancement de sa nouvelle usine à Saragosse en Espagne, sur un site appartenant à Stellantis depuis de longues années. L’usine doit assembler le B10 mais aussi la B05 puis l’A10 à partir de 2027.
Or, l’Etat chinois serait moyennement satisfait de voir ses marques automobiles multiplier les projets d’ouvertures d’usine à l’étranger et plus particulièrement en Europe. Bref, la stratégie mise en place conjointement par Stellantis et Leapmotor sera sans doute étudiée en détail par l’administration chinoise.
















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