Réveillon : boire ou conduire, les Français ont du mal à choisir
Lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, près de la moitié des Français « seront confrontés à la question de l’alcool et de la conduite », alarme le baromètre annuel de la Prévention Routière. Un chiffre en hausse par rapport à 2024.

Boire ou conduire, les Français ont du mal à choisir, d’après l’observatoire 2025 de la sécurité routière1publié ce jour.
Si la grande majorité d’entre nous (84 %) prévoit de célébrer le passage à la nouvelle année entouré d’amis, la moitié passera la soirée hors de son domicile. Et pour aller réveillonner « plus d’un quart envisage d’utiliser sa voiture (26 % vs 21 % en 2024). » Sans pour autant renoncer à trinquer.
Boire et conduire
Près de huit Français sur dix (79 %) déclarent qu’ils boiront lors du réveillon, avec une moyenne de 3,2 verres par personne. Près de la moitié (45 %) seront confrontés à la question de l’alcool et de la conduite, contre 40 % l’an dernier, estime le baromètre. La prévention routière rappelle, par ailleurs, que ces situations sont loin d’être marginales : « un Français sur quatre affirme avoir déjà vu, lors d’un réveillon de Nouvel An, une personne reprendre le volant avec un taux d’alcool trop élevé. » Sans même tenter de le retenir ? Sympa les amis !
Méconnaissance et inconscience
L’étude met en lumière la méconnaissance (la malice ?) des automobilistes en matière de prévention routière. Après avoir bu, 68 % disent emprunter des routes secondaires ou rouler lentement pour éviter les accidents.
Plus de la moitié des Français (52 %) doutent de rester sous le seuil légal autorisé pour pouvoir conduire, même en limitant leur consommation. Et si certains automobilistes disent « attendre un certain temps -sans boire d’alcool- avant de prendre le volant », 47 % ignorent qu’il faut environ une heure pour éliminer l’équivalent d’un verre d’alcool dans le sang.
Jeunes en première ligne
Les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) montrent que les conducteurs de moins de 35 ans sont fortement représentés dans les accidents liés à l’alcool et aux substances : parmi les conducteurs testés positifs dans des accidents graves, environ la moitié a moins de 35 ans. Une étude récente indique que, chez les moins de 35 ans impliqués dans des collisions mortelles, jusqu’à 44 % des cas sont liés à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments.
Penser sécurité
« Chaque année, le réveillon du Nouvel An demeure un moment sensible où le risque alcool et conduite est bien réel, Il est donc essentiel d’anticiper son retour pour que bien réveillonner rime avec bien rentrer », souligne Sophy Sainten, déléguée générale de l’association Prévention Routière.
Dormir sur place, désigner un SAM, capitaine de soirée qui ne boit pas et ramène les autres, transports en commun,taxis, VTC ou tout simplement utiliser un éthylotest avant de prendre le volant, peuvent être des gestes salavateurs.
L’alcool est la deuxième cause de mortalité routière en France. En 2024, plus de 700 personnes ont perdu la vie dans des accidents impliquant l’alcool, soit 22 % des décès routiers.
1 Enquête de l’association Prévention Routière réalisée en ligne par Moaï, du 24 novembre au 08 décembre 2025, auprès de 1 000 Français constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.















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