L'opérateur Veolia Propreté Ile-de-France souhaite s'engager en faveur des bioénergies. Sa dernière initiative en date est la suivante : il a donné le jour à la première unité française de production de biométhane carburant à partir de biogaz, en collaboration avec le Centre de Recherche de la Propreté et de l’Energie (CRPE) de Veolia Environnement. Il s'agit d'un projet de valorisation de biogaz en biométhane carburant lancé sur son Installation de Stockage de Déchets non-dangereux (ISDND) de Claye-Souilly (77).

Veolia Propreté Ile-de-France explique que ce nouveau procédé, actuellement à l’état de pilote industriel, sera opérationnel au cours du deuxième trimestre 2009. Il produira 60 Nm3/h de biométhane carburant à partir de 200 Nm3/h de biogaz capté sur l’installation de stockage de déchets : cela représente l’équivalent des besoins énergétiques d’un parc de 210 véhicules légers. Veolia Propreté Ile-de-France souligne que sur le plan environnemental, l'utilisation de biométhane carburant présente un bilan carbone positif par rapport à la production de Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) : le biométhane n'est pas un combustible fossile et il peut être considéré comme une énergie renouvelable. L'opérateur prend l'exemple suivant : la substitution de diesel au profit du biométhane carburant permettra de compenser l’émission moyenne de 140 g/km de CO2, soit sur une flotte de 210 véhicules légers parcourant chacun 30 000 km/an, 882 tonnes de CO2 par an.

Pascal Peslerbe, Directeur Traitement de Veolia Propreté Ile-de-France, affirme que grâce à ce pilote industriel, Veolia Propreté va acquérir un savoir-faire complémentaire à ses activités de valorisation énergétique en produisant directement un carburant renouvelable de substitution aux énergies fossiles et notamment au gaz naturel. Sur son site de Claye-Souilly, Veolia Propreté assure des activités de valorisation matière (centre de tri de déchets d’activités économiques, installation de broyage de pneus, installation de broyage de bois, centre de traitement de mâchefers) et de valorisation énergétique (production d’électricité à partir de biogaz issu de la fermentation des déchets d’une puissance de 26MW équivalente à la consommation annuelle hors chauffage de 228 000 habitants).