Avec une structure de caisse rigidifiée, résultat obtenu en réduisant le poids de l’auto de 20 kg, la Yaris 3 vise 5 étoiles aux crash-tests Euro NCAP. Rigidité et allégement qui profitent également à la tenue de route.

Essai vidéo - Toyota Yaris III : la troisième est-elle la meilleure ?
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Sans changements majeurs, les trains roulants retouchés participent d’un comportement routier en léger progrès, globalement satisfaisant, sur et prévisible. Assez efficace même avec le niveau de finition Style aux suspensions raffermies et dotés de disques à l’arrière. Cette dernière reçoit des jantes alliage 16” contre 15” à la Lounge, tandis que la finition de base Active se contente de jantes en acier de 14” (dimension largement suffisante avec le 1 litre de 69 ch) et de 15” pour le second niveau Dynamic. Au moins Style et Lounge ont droit à des pneus Bridgestone Ecopia à faible résistance au roulement assez performants (au moins sur le sec rencontré sur nos deux jours d’essai).


 

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Le confort de suspension reste très acceptable même sur cette version. On note aussi un mieux pour le traitement des bruits et vibrations (vent, roulement et mécanique), qui apporte un silence de fonctionnement le plus souvent convenable. Freins OK pour la Style, mais direction à assistance électrique un peu collante pour toutes les variantes et tenue de cap à peine améliorée par rapport à l’ancienne Yaris. Cela dit, l’assistance est bien calibrée pour la ville, la démultiplication de la direction a été réduite (3 tours de volant au pire de butée à butée) et le diamètre de braquage est bien urbain, 9,7 mètres entre trottoirs seulement avec les roues de 14 pouces (moins bien en 16 pouces). Bref, un compromis dynamique dans la bonne moyenne, sans devenir LA référence parmi les petites polyvalentes.



Trois moteurs, cinq transmissions


Les trois motorisations bien revues début 2009 évoluent très peu… La vraie innovation débarquera vers la fin 2012 avec la version hybride.

En base, le trois cylindres à essence 1 litre de 69 ch nous semble amplement suffisant pour un usage urbain, bien aidé par une boîte manuelle 5 rapports à l’étagement satisfaisant. Certes, il vibre encore un peu au ralenti, mais sa sonorité caractéristique n’est pas déplaisante. Il nous a permis de rester sous la barre des 7 l/100 en ville.


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 Le moteur le plus vendu en Europe (à peine 20 % en France, tout comme le 1 litre) sera le second moteur à essence, le 1,33 litre de 99 ch. Il gagne un stop & start de deuxième génération, mais perd 7 Nm en couple maxi perché 200 tr/mn plus haut (125 Nm à 4 000 tours) sans doute en raison du passage à Euro5. Nous l’avons essayé associé à une boîte à variation continue (CVT baptisée par Toyota MultiDrive S), à 7 vitesses et mode manuel au levier ou par les palettes solidaires du volant, qui a notablement évolué par rapport à la précédente Yaris. Ce mode offre un certain dynamisme et atténue les sonores patinages de ce type de transmission. Si 1,3 litre et CVT assurent à la Yaris un réel confort en utilisation urbaine, la consommation y sera généralement supérieure à 8 litres, malgré la présence de série du stop & start avec ce moteur. Le 1.3 est aussi disponible avec une bonne boîte manuelle à 6 rapports pour 1 100 € de moins.


Le Diesel représentera sans doute 60 % des ventes en France. Les origines de ce 1.4 D-4D tout alu remontent à 2001. Relativement souple et disponible avec ses 205 Nm dès 1 800 tours, il procure un bon agrément sur les grands axes. Il manque néanmoins un peu de ressources à bas régimes et surtout souffre d’un temps de réponse qui oblige à jouer plus souvent du levier de vitesses en ville que d’autres petites gazolées. Sa boîte manuelle à 6 rapports est assez bien étagée, malgré un dernier rapport long qui pénalise les reprises. Elle existe également en version robotisée dont le principal avantage réside dans la disparition de la pédale d’embrayage. Le fonctionnement de cette bvr (Multimode) n’a pas été revu sur cette nouvelle Yaris, victime de quelques à-coups et un peu lente ; elle reste donc assez peu recommandable. La consommation avec la bvm6 est plutôt bien maîtrisée avec une moyenne autour de 6,5 litres lors de notre très courte prise en mains. A vérifier ultérieurement. La mixte normalisée descend à 3,9 litres, en baisse de 7 % (modifications refroidissement, aérodynamique améliorée et poids moindre).