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Essai - Toyota Yaris restylée (2017) 1.5 VVT-i 110 ch : heureusement sobre

Dans Nouveautés / Nouvelles versions

Manuel Cailliot

La Yaris a inauguré au printemps son deuxième restylage. Mais également un inédit moteur essence 1.5 VVT-i 110, pour remplacer le 1.3 VVT-i de 100 ch. Alors, musclée cette citadine ? C'est ce que nous avions hâte de vérifier. Nous avons été déçus... Explications.

Essai - Toyota Yaris restylée (2017) 1.5 VVT-i 110 ch : heureusement sobre

La troisième génération de Yaris a fait ses premiers tours de roues en 2011, avec pour principale innovation, une version hybride. Restylée en 2014, on pouvait penser qu'elle serait renouvelée cette année ou au pire l'année prochaine. Que nenni ! Au salon de Genève de mars, c'est un deuxième restylage qui a été présenté, de quoi prolonger quelques années la carrière de la plus française des citadines nippones (rappelons qu'elle est fabriquée en dans le Nord, à Onnaing).

 

La Yaris 2017 restylée de 3/4 avant.
La Yaris 2017 restylée de 3/4 avant.
La Yaris avant restylage (2014).
La Yaris avant restylage (2014).

 

La Yaris restylée 2017 de 3/4 arrière.
La Yaris restylée 2017 de 3/4 arrière.
La Yaris avant restylage (2014).
La Yaris avant restylage (2014).

 

Ce dépoussiérage n'est pas pour autant anecdotique. La Yaris évolue plus qu'il n'y paraît. La face avant arbore une nouvelle calandre, un nouveau bouclier et des optiques au tout nouveau regard. Mais c'est à l'arrière que les transformations sont le plus visibles puisque seule la lunette du hayon et le petit becquet ont été conservés. Le bouclier a lui été redessiné, et les feux étirés en largeur donnent une autre physionomie à la voiture. Pas forcément plus joli, mais en tout cas différent, avec pour but d'élargir visuellement l'auto. La possibilité d'avoir un toit contrasté est désormais offerte, mais notre véhicule d'essai, en finition moyenne gamme Dynamic, n'en disposait pas.

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À l’intérieur, quelques évolutions plus discrètes avec une nouvelle instrumentation, un nouveau volant et des bouches d'aération, au look turbine, inédites. Le système multimédia est également amélioré, puisqu'il s'agit du Toyota "Touch 2", à écran 7 pouces, dont l'ergonomie n'est toujours pas évidente d'ailleurs.

 

La planche de bord a reçu quelques menues modifications : aérateurs, instrumentation, dessin du volant. Les matériaux sont corrects en façade mais les plastiques durs se rayent facilement.
La planche de bord a reçu quelques menues modifications : aérateurs, instrumentation, dessin du volant. Les matériaux sont corrects en façade mais les plastiques durs se rayent facilement.

Ce nouvel emballage, un peu plus moderne, sans transfigurer pour autant la Yaris, accueille en son sein un tout nouveau moteur essence, remplaçant le 1.3 VVT-i 100 ch.

Ah, encore un trois cylindres turbo ? Comme chez les concurrents ? 

Non ?

Un petit 4 cylindres downsizé alors ? 

Non plus ?

Ah... 

Essai - Toyota Yaris restylée (2017) 1.5 VVT-i 110 ch : heureusement sobre

Surprise, en s'inscrivant parfaitement à contre-courant de la tendance, le constructeur japonais installe sous le capot de son best-seller en France un bon gros moteur 4 cylindres atmosphérique de 1.5 litre de cylindrée, qui développe précisément 111 ch, mais seulement 136 Nm de couple. Il fait ainsi aussi bien en termes de puissance que de nombreuses concurrentes du marché, comme la Peugeot 208 1.2 Puretech 110 ch, la Volkswagen Polo 1.2 TSI 110 ch, ou la Ford Fiesta 1.0 EcoBoost 100 ch. Mais sans couple, la puissance n'est rien, et nous verrons que les 136 Nm sont bien à la peine face aux valeurs des petites copines, comprises entre 170 et 205 Nm... La consommation mixte est annoncée à 4,8 litres/100 km, pour 109 g de CO2 émis par km, en baisse de 10 % par rapport au bloc remplacé.

Quant aux performances, elles sont sur le papier en retrait des mêmes consœurs. Le 0 à 100 km/h est abattu en 11 s, soit 0,8 seconde de mieux que le 1.3 remplacé, et la vitesse maxi est de 175 km/h, soit très peu par rapport à la puissance. Pour exemple, une 208 1.2 Puretech 110 réalise le 0 à 100 en 9,6 s. et pointe à 190 km/h, pour une consommation annoncée de 4,3 litres/100 km et 99 g de CO2/km... Et une Polo TSI 110 est respectivement à 9,3 s., 196 km/h et 4,8 l/100 km (110 g).

C'est bien simple, même la version 1.0 TSI 95 ch de la Polo est plus performante que la japonaise.

 

Un moteur anémique

Ces éléments chiffrés pourraient être contredits dans les faits par les sensations. Mais encore une fois, il n'en est rien, malheureusement. Car le sentiment qui prédomine au volant de cette Yaris, c'est qu'elle rame, rame, rame... Vous nous jugerez peut-être sévères, mais sincèrement, par rapport à la puissance affichée, ce moteur est tout simplement asthmatique, étouffé par des rapports de boîte hyper longs. Quel dommage ! L'impression est de ne rien avoir sous la pédale. Et monter dans les tours n'y change pas grand-chose. On retrouve un peu d'allant certes, mais surtout du bruit... Ce qui n'encourage pas à pousser la mécanique.

Essai - Toyota Yaris restylée (2017) 1.5 VVT-i 110 ch : heureusement sobre

Même la souplesse à bas régime n'est pas le fort de ce nouveau moteur. Il souffre de quelques à-coups, certes légers, mais surtout d'un ensemble moteur/boîte difficile à apprivoiser. Une semaine d'essai au quotidien sur des parcours entre ville et campagne n'auront pas suffit pour que votre serviteur s'habitue à lui, alors qu'il lui faut d'habitude au moins... 15 minutes ! Et il faut donner pas mal de puissance pour décoller en première sous peine de caler.

Bref, comme on dit, l'expérience utilisateur n'est pas concluante. D'autant que sur route et autoroute, les reprises sont mollassonnes au possible, rançon du couple très faible, qui plus est obtenu à... 4 400 tours/min, et des rapports de boîte excessivement longs ! Tandis que les petits blocs turbo désormais montés ailleurs reprennent sans soucis et avec vigueur parfois dès 1 800 tours.

Ce nouveau 1.5 VVT-i n'aurait-il que des inconvénients ? Heureusement pour lui, non. Il affiche un avantage, un gros, sa consommation. En effet, le corollaire de ces performances d'athlète à la retraite est un appétit très mesuré. Le contraire eut été un comble. Alors même si le chiffre officiel de 4,8 litres reste inatteignable, la moyenne de 5,8 litres/100,  obtenue sans faire attention, et même en cravachant parfois pour obtenir un minimum de dynamisme, est remarquable. Pour un moteur de cette puissance et non hybride s'entend. Car la même Yaris en version électrifiée fait un bon litre de moins encore, surtout en conditions urbaines. Autre avantage, et même si ce moteur est de toute première jeunesse, une fiabilité qui sera certainement excellente. En effet, une cylindrée confortable et l'absence de turbo ne peuvent qu'y participer.

 

Hors moteurs, des prestations toujours correctes

Pour le reste la Yaris demeure une auto sûre en toutes circonstances. Son châssis commence certes à accuser le poids des ans, il n'est pas le plus dynamique du lot, mais se défend encore bien. Le freinage est bon et fait preuve de mordant. Le confort est assuré par une sellerie accueillante, des suspensions qui filtrent bien les irrégularités et absorbe les dos-d'âne sans coup férir, tandis que l'insonorisation est réussie tant que l'on ne monte pas trop dans les tours. À vitesse stabilisée, la citadine asiatique est même parmi les meilleures.

L'habitabilité est correcte pour les passagers, tandis que les bagages seront stockés dans un espace de 286 litres, qui avec l'apparition de nouvelles citadines mieux dotées en volume, apparaît comme désormais très moyen. Mais un plancher à hauteur ajustable permet un minimum de modularité et une surface plane banquette rabattue.

 

À l'arrière, l'habitabilité est correcte, et le confort bon.
À l'arrière, l'habitabilité est correcte, et le confort bon.
Le volume de coffre de 286 apparaît aujourd'hui comme moyen.
Le volume de coffre de 286 apparaît aujourd'hui comme moyen.

 

Enfin terminons par l'équipement, notre version Dynamique, au prix catalogue de 17 600 €, possède de série le système multimédia à écran 7 pouces Toyota "Touch 2" avec prise USB, la caméra de recul,  la lecture des panneaux de signalisation, les feux de route automatiques, l'alerte précollision, les 4 vitres électriques, la climatisation manuelle, le limiteur de vitesse, le détecteur de pluie. Avec quelques options comme la navigation "Touch & Go" (650 €), la peinture métallisée (520 €) et le pack confort (allumage auto des feux, rétro intérieur électrochrome, climatisation auto, boîte à gant réfrigérée, siège passager réglable en hauteur et rétros extérieurs rabattables électriquement, 600 €), notre modèle d'essai atteint les 19 370 €. Ce qui le met en concurrence directe avec une 208 1.2 Puretech 110 au prix équivalent mais un peu moins bien équipée, et nous l'avons vu bien plus performante. Une Polo 1.2 TSI 110 sera plus chère, mais une 1.0 TSI 95 déjà plus performante sera au même prix que la Yaris, et pareillement équipée.

Bref, la Toyota reste une bonne affaire financièrement parlant, d'autant qu'elle est garantie 3 ans, mais vous l'aurez compris, ne sera pas notre recommandation dans la catégorie.

Chiffres clés *

  • Longueur : 3,95 m
  • Largeur : 1,69 m
  • Hauteur : 1,51 m
  • Nombre de places : 5 places
  • Volume du coffre : 286 l / 768 l
  • Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
  • Carburant : Essence
  • Taux d'émission de CO2 : 109 g/km
  • Bonus / Malus : NC
  • Date de commercialisation du modèle : Février 2017

* pour la version III (3) 110 VVT-I DYNAMIC 5P.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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