C'est ainsi. Chaque chose, mécanique ou organique sur cette planète est avant tout un agent économique qu'il faut coter. Pour ça, il y a des agences qui distribuent des notes aux conséquences immédiates et dramatiques en décalage avec la santé du moment, puisqu'il faut se projeter à corps perdu dans un avenir qui ne doit plus souffrir de l'incertitude. Parfois, on crie avant d'avoir mal. Mais pour le coup, on a joué la modération.


Venons en à notre affaire. L'enseigne Fitch Ratings a analysé les conséquences possibles d'une Chine mal lunée envers les constructeurs allemands. Réponse : les chinoiseries, Fitch s'en fiche. L'agence ne table pas sur un impact immédiat sur les notes des constructeurs concernés au cas où cet événement venait à se concrétiser. « Daimler et Volkswagen ont une marge suffisante par rapport à leurs notations actuelles pour faire face à une érosion temporaire et légère de leur rentabilité » dit-on. Ouf, on respire. Mais attention, on ajoute par ailleurs que « toutefois, un droit additionnel de longue durée et onéreux pourrait avoir un impact plus lourd sur la rentabilité et in fine, sur leurs notes. » Il est bien connu que les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes.