Souvenez-vous, une étude effectuée par le groupe écologiste "European Federation For Transport et Environnement" (T&E) a révélé que les émissions de CO2 des modèles de constructeurs japonais, italiens et français ont connu une baisse en 2006 par rapport à 2005, ce qui n'est pas du tout le cas des modèles de certains constructeurs allemands (voir article).

Les associations Agir pour l'environnement, France Nature Environnement, Greenpeace, le Réseau Action Climat et WWF ont indiqué qu'elles invitaient les constructeurs français à profiter de leur avantage pour œuvrer en faveur d'une réglementation européenne très ambitieuse et garante des grands équilibres climatiques. Jos Dings, directeur de Transport&Environnement, a observé que le lancement de deux ou trois modèles "Éco" n'est pas un élément suffisant pour résoudre les défis du dérèglement climatique, de l'augmentation du prix du pétrole ou de la dépendance de l'Europe par rapport au pétrole importé : l'Europe a besoin de mettre en place des normes de CO2 qui s'appliquent à l'ensemble des véhicules et non seulement à quelques modèles servant à sauver les apparences.

Greenpeace explique que concernant les critères permettant de fixer ces normes d'efficacité énergétique, des études réalisées aux États-Unis ont prouvé de manière indiscutable que l'application de normes liées au poids conduisaient à la mise sur le marché de véhicules plus lourds, plus polluants et plus dangereux. Après examen de plusieurs critères alternatifs, le gouvernement américain a décidé, en 2004, de fonder les nouvelles normes d'efficacité énergétique des utilitaires légers sur leur "empreinte au sol". Ainsi, les associations appellent le gouvernement français à peser de tout son poids, en particulier lors de sa prochaine présidence de l'Union européenne, afin que la réglementation européenne actuellement en préparation soit applicable dès 2012 avec un objectif de rejets de CO2 fixé à 120g/km strict pour la moyenne des véhicules commercialisés dans les pays de l'Union européenne. Bien que cette réglementation européenne soit un progrès, les associations attendent d'autres mesures notamment celle visant à limiter les vitesses autorisées sur les routes et autoroutes.

Greenpeace conclut qu'au-delà de l'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules, la réduction de la demande de transports motorisés (aménagement du territoire, relocalisation des activités, filières courtes, etc.) et le développement des modes de transport sobres en carbone (rail, voies d'eau, transports en commun, vélo) doivent être une priorité pour répondre au défi majeur de réduction des gaz à effet de serre.

(Source : Greenpeace Photo : Caradisiac)