La lecture de la fiche technique est également de nature à vous mettre à l’aise. Le Can-Am Spyder est bardé d’électronique.

Le Can-Am c’est un châssis complexe, rigide et léger (poids de 320 kg), un bicylindre Rotax de 990 cc à injection électronique développant 106 ch mais c’est surtout une usine à gaz électronique qui vous jette les acronymes au visage sans pitié. Sous sa jolie carapace, vous trouverez un système de sécurité électronique antivol DESS, un ABS couplé à un EBD (répartiteur électronique de freinage), un TCS qui jugule le patinage, un VSS qui n’est rien d’autre qu’un ESP en charge de garder le Spyder sur la route, un DPS qui est une assistance de direction et un SCS qui atténue le roulis. Après la lecture de cette fiche technique, c’est vous qui faites SOS !

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 2/3

Ce paquet de béquilles électroniques a pour mission de vous rassurer sur la stabilité de l’engin et sur votre capacité à en prendre le guidon. Il est beau, il est plein de gadgets électroniques sécurisants mais cet argument commercial mis en avant avec insistance va vite me mettre la puce (électronique) à l’oreille. Il ne reste plus qu’à l’essayer pour vérifier

Difficile à cerner !

Et effectivement, mon sentiment se vérifie rapidement. L’arsenal sécuritaire qui grouille dans le Can-Am n’est pas là que pour la décoration. Ce fort en gueule ne vous fera pas changer d’avis sur les top-models et autres starlettes car sa prise en main se révèle décevante. Les plus belles ne sont pas toujours les plus jouissives, c’est bien connu ! Le Can Am ne se laisse pas apprivoiser naturellement et dès les premiers hectomètres, vous comprenez pourquoi les puces…

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 2/3

Les commandes viennent du monde de la moto. Accélérateur à la main droite, embrayage main gauche, frein pied droit (pas de poignée au guidon) et passage de vitesse au sélecteur à pied (celui qui vous reste). Tout ça est relativement facile à cerner si vous avez déjà roulé en 2 roues.

Ensuite, la conduite se révèle particulière. Globalement, c’est comme en quad mais avec une amplitude de geste plus grande. Pour tourner à gauche, il vous faudra basculer votre corps vers l’avant et à droite pour pousser le guidon tout en vous retenant avec le genou gauche sur le corps de l’engin. Oui, le Can-Am est physique et pas vraiment instinctif.

L’intérêt (et le frisson) de la moto est de compenser la force centrifuge en penchant votre engin dans l’intérieur du virage. En Spyder, ne cherchez surtout pas à pencher vers l’intérieur car instantanément vous allez partir à l’opposé de la direction recherchée.

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 2/3

Et ça, pas besoin d’un dessin pour comprendre que c’est risqué.

Cette technique fait que les épingles s’abordent avec appréhension. Il est vraiment difficile de pousser très fort le guidon vers l’extérieur du virage sans être emporté par la force centrifuge. De plus, si vous n’avez pas un gabarit d’Albatros, vous allez vite vous retrouver « court en bras » et lorsque vous pousserez le guidon à droite, il vous arrivera parfois d’accélérer en même temps !!

Chaleur dans ton casque…

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