Sous les prévisions - 110 000 exemplaires écoulés dans le monde depuis 2011 – la compacte premium mi-crossover, mi-coupé n’est pas le carton espéré par Citroën. Aujourd’hui les événements ont évolué avec le lancement simultané de deux très grosses concurrentes, la Volkswagen Golf 7 et la Peugeot 308, à la conception plus moderne et aux tarifs mieux ajustés.

Sur le papier, la DS 4 est un véhicule premium qui se place en face des Audi A3, BMW Série 1 et Mercedes Classe A. Dans la réalité, la technologie obsolète, le manque de notoriété et les puissances modérées n’ont jamais permis à la compacte d’aller grappiller de la clientèle aux ténors allemands. C’est donc face aux « généralistes » comme Peugeot, Renault et Volkswagen que la DS4 se positionne vraiment. Avec l’émancipation de la marque DS, en juin dernier, on pensait avoir affaire à un restylage qui permettrait de redonner un souffle aux ventes. Ce sont finalement de nouveaux moteurs, développés par le groupe PSA, qui viennent créer l’actualité de la DS 4.

Essai - Citroën DS4 BlueHDI 120 ch : à la traîne

En essence, la française accueille le nouveau 3 cylindres 1.2 Puretech 130 né sous le capot de sa cousine, la Peugeot 308. En diesel, l’énergie la plus sollicitée par la clientèle européenne, l’offre évolue avec l’arrivée du BlueHdI 120. Il remplace le 1.6 e-Hdi 115 au catalogue et répond aux nouvelles normes Euro 6 grâce à la présence d’un catalyseur SCR, communément appelé piège à Nox (oxyde d’azote). Associé d’office à un Stop & Start et une boîte mécanique à 6 rapports, il parvient à faire descendre les rejets de CO2 à 97 g/km (pas de malus). À l’usage, c’est le poids important (1 295 kg) de la voiture qui dessert l’agrément de ce moteur. Le couple pourtant conséquent (300 Nm) ne suffit pas à faire oublier la centaine de kilos supplémentaires que la DS4 accuse par rapport à une Volkswagen Golf 7 ou une Peugeot 308. Cette mollesse oblige à jouer constamment du levier pour effectuer un dépassement. La consommation mixte annoncée (3,7 l/100 km) s’envole littéralement dans la réalité avec une moyenne de 6,4 l/100 km relevée durant notre test.

Autrefois séduisante à conduire, la française, de conception ancienne s’avère aujourd’hui moins agile et confortable qu’une Peugeot 308 ou qu’une Volkswagen Golf. Le train avant paresseux et la direction peu réactive marquent un peu plus cette différence. On peut toutefois saluer le travail effectué sur les liaisons au sol. La DS4 reste scotchée à la route malgré sa garde au sol très surélevée tout en garantissant un confort de bonne tenue.

Essai - Citroën DS4 BlueHDI 120 ch : à la traîne

L’environnement intérieur n’évolue pas mais propose un bon standing, notamment sur cette version So Chic (à partir de 30 210 €) revêtue de cuir. Compte tenu des prix pratiqués, on regrette l’absence d’équipements high-tech : le démarrage sans clé, l’alerte au franchissement de lignes, une suspension pilotée, un système de pré-collision, etc. Quelques nouveautés se manifestent dans le domaine de la personnalisation à travers trois nouvelles teintes (noir, whisper et bleu virtuel) pour le toit et le béquet arrière ou encore les coques de rétroviseurs. Enfin sachez que la DS 4 n’est pas la meilleure compagne pour la famille en raison de son faible espace aux places arrière, de ses vitres arrière fixes et de son volume de coffre très passable (359 litres).


Essai - Citroën DS4 BlueHDI 120 ch : à la traîne
Essai - Citroën DS4 BlueHDI 120 ch : à la traîne
Essai - Citroën DS4 BlueHDI 120 ch : à la traîne