EN BREF

Version restylée

150 ch

à partir de 31 000 €

Ce n’est pas un scoop mais les monospaces n’ont plus le vent en poupe. Ils ont été remplacés dans le cœur des acheteurs par les crossovers. Une tendance prise en compte par les constructeurs comme on a pu le constater chez Renault avec le dernier Espace, qui a abandonné son look de monospace au profit d’un crossover. C’est loin d’être fini puisque le Scénic, dont la nouvelle génération sera révélée à l’occasion du prochain salon de Genève en mars 2016, devrait suivre le même chemin.

En attendant, les principaux acteurs du marché sont toujours les mêmes : Citroën C4 Picasso, Renault Scénic, nouveau Volkswagen Touran et bien évidemment Ford C-Max. Récemment restylé, celui-ci hérite des nouveaux codes stylistiques de la marque à savoir une calandre s’inspirant des modèles d’Aston Martin, ainsi que de nouveaux projecteurs. Dans le détail, la calandre du bas se rétrécit tandis que la principale s’élargit. Pas de doute possible, cela change radicalement l’allure donnant au C-Max un look indéniablement sportif. Pas d’évolution au niveau des dimensions, qui sont stables avec une longueur de 4,38 m. À noter que le C-Max est l’un des rares monospaces à être disponible en deux carrosseries puisqu’il se décline aussi en version longue (+ 13 cm pour atteindre 4,51 m). Comptez un supplément de 1 300 €.

Essai - Ford C-Max restylé TDCI 150 ch : toujours bien armé?

Dans l’habitacle, la principale nouveauté réside dans l’adoption d’un système multimédia inédit dénommé Sync 2. Doté d'un écran tactile 8 pouces, ce dispositif permet d’améliorer grandement l’ergonomie du C-Max, comme ce fut le cas sur tous les modèles de la marque qui l’ont adopté. On regrettera toutefois que l’intégration de cet écran ne soit pas mieux réussie car il fait penser à une sorte de verrue au centre de la planche de bord. On a connu plus élégant. Mis à part cela, la présentation reste classique. Rien à redire, en revanche, concernant la qualité des matériaux et l’assemblage, dans la très bonne moyenne de la catégorie.


Essai - Ford C-Max restylé TDCI 150 ch : toujours bien armé?
Essai - Ford C-Max restylé TDCI 150 ch : toujours bien armé?

Bon point également concernant les aspects pratiques. Ainsi le volume de chargement initial de 432 litres est loin d’être le plus grand de la catégorie mais il se rattrape lorsqu’on rabat les sièges arrière avec une contenance pouvant aller jusqu’à 1 723 litres. Les sièges arrière individuels possèdent une cinématique toujours aussi particulière. Celui du milieu plus étroit - donc nettement moins accueillant - s’escamote pour permettre aux deux autres de coulisser diagonalement et dégager ainsi un meilleur espace aux coudes. C’est unique sur le marché ! Ajoutez à cela une habitabilité arrière tout à fait correcte et ce C-Max confirme qu’il est un excellent compagnon de voyage.

Essai - Ford C-Max restylé TDCI 150 ch : toujours bien armé?

Cette version 150 ch est uniquement disponible en finition Titanium, c’est-à-dire le haut de gamme. Forcément, la dotation est complète avec notamment de série l'allumage automatique des phares, le régulateur-limiteur de vitesse, la climatisation automatique bi-zone, l’accès et démarrage sans clé, la navigation. En option, vous trouverez le système de précollision en ville (250 €), le Park Assist (490 €), la caméra de recul (250 €), les phares bi-xénon adaptatifs (950 €) ou le régulateur de vitesse adaptatif (700 €). Dommage d’ailleurs que certaines d’entre elles ne soient pas comprises dans l’équipement de série.

Le 2.0 TDCi 150 ch représente la puissance intermédiaire puisque la gamme est chapeautée par une déclinaison de 170 ch, élaborée à partir du même bloc. Deux moteurs figurant déjà présents sur le C-Max avant le restylage.

Avec son couple généreux de 370 Nm, le C-Max prouve une nouvelle fois sa polyvalence car il se montre à l'aise dans la plupart des situations. Ses accélérations sont énergiques, comme le prouve le 0 à 100 km/h abattu en 9,5 s. Aucun souci donc pour effectuer des dépassements ou envisager de longs voyages avec toute la petite famille –bagages inclus. Puissant, ce moteur est couplé à la boîte robotisée Powershift, qui se révèle particulièrement plaisante avec des changements de rapports fluides. Et ceux qui veulent plus de dynamisme pourront enclencher le mode Sport. Offrant une excellente gestion des rapports, cette boîte préserve également la consommation puisque nous avons enregistré une moyenne de 7l/100 km durant notre essai. Un excellent choix qui nécessitera 1 200 € de plus que le 120 diesel à finition équivalente.

Réputé pour ses qualités dynamiques, le C-Max demeure, malgré les années qui passent, une des références du segment. Assurant un bon confort pour ses occupants, il distille toujours un bon plaisir de conduite avec une prise de roulis limitée, une direction précise manquant toutefois légèrement de remontées d’informations. Il en reste qu’il propose un excellent compromis confort/comportement égalant même les références du segment que sont les Renault Scénic et Volkswagen Touran.