En bref


Volvo V60 Plug-in Hybrid D6 AWD Geartronic

Break 5 places de 4,63 m

Hybride diesel rechargeable

1,8 l/100 et 48 g/km de CO2

De 59 290 € à 62 590 €

Evidemment, plus de 280 ch de puissance cumulée, moins de 2 l/100 km, à peine 48 grammes de CO2 au kilomètre, ou encore la possibilité de rouler en quatre roues motrices et une autonomie en pur électrique de 50 kilomètres, c’est sur le papier une magnifique carte de visite. Le (break) V60 Plug-in Hybrid serait-il le choix idéal du client technophile soucieux de minimiser ses émissions en ville (de dioxyde de carbone et les autres) tout en pouvant profiter de performances élevées en dehors ? Malgré un prix élevé et nos réserves exposées plus loin quant aux réelles prestations de la bête, il semblerait que le concept séduise. Volvo a en effet par deux fois prévu une hausse de la production de son hybride Diesel, production intégrée sur la même ligne de montage que les autres versions de la V60. La première annoncée fin 2012 prévoyait de passer de 4 000 à 6 000 voitures par an, et la dernière en date (mai 2013) vise une progression des volumes de 90 %, en passant de 150 à 282 unités/semaine dans l’usine de Torslanda (Suède). Au total, Volvo produira 7 600 hybrides rechargeables en 2013 (dont 300 à 400 pour le marché français), avec un objectif 2014 fixé à 10 000 unités. Cela permettra de répondre à la demande, particulièrement soutenue aux Pays-Bas, en Belgique et en Italie.


En prise avec son époque


Essai - Volvo V60 Plug-in Hybrid : technopile

En produisant le premier véhicule hybride Diesel rechargeable au monde, Volvo rajeunit son image, qui reposait essentiellement sur ses compétences en matière de sécurité passive. Intégrer le clan des constructeurs technologiquement innovants, pour la plupart des mastodontes, n’est pas le moindre mérite du modeste suédois qui a produit moins de 500 000 voitures en 2012, même si le V60 Plug-in Hybrid est le fruit de la collaboration avec le fournisseur d'électricité Vattenfall, l’EDF suédois. Volvo Car Group n’a guère profité pour ce développement de l’appui de Geely. La prise de contrôle par le groupe chinois en 2010 devait au moins lui ouvrir en grand les portes du plus important marché mondial, mais la progression des ventes y a été plus fastidieuse que prévu ces deux dernières années.


Essai - Volvo V60 Plug-in Hybrid : technopile

Le Volvo Plug-in Hybrid (Hybride Rechargeable) a été dévoilé au Salon de Genève 2011, sur la base du break V60 commercialisé quelques mois auparavant au Mondial de Paris. Le modèle hybride de série a commencé sa carrière fin 2012 avec 1 000 premiers exemplaires “Pure Limited Edition”, dont cent pour la France. Ils ont tous été commandés dès le Mondial de Paris malgré les 61 150 € à débourser. Les premières livraisons sont intervenues en toute fin d’année. C’est la version de notre essai, le très léger restylage des S60 et V60 aperçues au Salon de Genève 2013 concernant le millésime 2014. Si leur production a démarré à la mi-mai, elles ne seront disponibles en France que fin juillet. Ce dépoussiérage ne touche que quelques détails (principalement les projecteurs, la calandre et le bouclier) qui accroissent la ressemblance avec la proue de la récente V40. Pour le Plug-in Hybrid désormais disponible en deux finitions, rien d’autre ne change, la base technique reste absolument identique à la première série limitée.


Beau break sans coffre


Essai - Volvo V60 Plug-in Hybrid : technopile


Quasiment identique aux autres versions du V60 à l’exception de quelques boutons sur la console centrale et des compteurs, le Plug-in Hybrid est agréable à vivre à l’avant avec en particulier des sièges très bien dessinés. Il le reste à l’arrière avec une habitabilité correcte compte tenu du gabarit très raisonnable du modèle (longueur de 4,63 m), presque dans la moyenne de la catégorie des breaks familiaux. Les choses se gâtent sérieusement à propos du coffre. En 5 places sous le cache-bagages, la capacité déjà médiocre des autres versions (430 litres) est réduite à 305 litres en raison du plancher surélevé pour laisser de la place à la batterie lithium-ion. Avec le filet de séparation coffre/habitacle qui permet de charger jusqu’au pavillon, on arrive à un passable volume de 445 litres. Au maxi en 2 places en chargeant là encore jusqu’au toit, le V60 Plug-in Hybrid revendique à peine 1 126 litres (1 241 litres pour les autres versions du V60). Quelle que soit la configuration, la capacité avoisine celle de petites berlines du segment B telle la Renault Clio (et bien inférieure à la Clio Estate). Un réel handicap pour un break à vocation familiale qui oblige à partir léger en vacances ou à installer un coffre de toit. Voire à profiter des 1 800 kg autorisés pour une remorque freinée.


Essai - Volvo V60 Plug-in Hybrid : technopile
Essai - Volvo V60 Plug-in Hybrid : technopile
Essai - Volvo V60 Plug-in Hybrid : technopile