En bref

Tarifs : à partir de 43 900 €

Malus : à partir de 2 200 €

4 roues motrices exclusivement

Kia renouvelle son fer de lance, apparu sur nos routes voilà une douzaine d’année, dans un contexte difficile pour les gros SUV. Si le marché des 4x4 de luxe (BMW X5, Audi Q7 et Discovery Sport) se porte plutôt bien, celui des généralistes (à 7 places) a été déserté. Seul Hyundai avec son Santa Fe persiste et dans un autre registre - avec 5 places seulement - d’autres acteurs comme le Volkswagen Touareg, le Mitsubishi Outlander ou le nouveau Nissan X-Trail.

Essai vidéo - Kia Sorento 3 : le figurant

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Du fait de son positionnement haut de gamme et de sa taille en augmentation (4,78 m), le nouveau Sorento aimerait se mêler aux SUV de standing tels que les BMW X5, Audi Q7 ou encore au Volkswagen Touareg. Une ambition qui sera difficile à réaliser puisque dans l’Hexagone, le SUV familial est livré exclusivement en quatre roues motrices, propose un seul moteur (2.2 diesel de 200 ch) qui subit un gros malus écologique (voir ci-après) et surtout ne bénéficie pas d’une légitimité dans le premium. C’est sur le segment inférieur que le coréen trouvera sa concurrence et notamment son cousin le Hyundai Santa Fe et pourquoi pas le prochain Renault Espace 5.

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À défaut de redresser la courbe des ventes du constructeur en France (- 15 % en 2014), cette 3e génération va servir de porte-drapeau à la marque qui nourrit de grosses ambitions à l’international. En effet, la firme coréenne lancera près de 90 modèles d’ici à 2018 dans le cadre de son plan produit. Le Sorento qui fait aujourd’hui son apparition sur nos routes servira donc de rampe de lancement.

Indéniablement, le SUV progresse sur tous les fronts. Premièrement en qualité perçue. Les plastiques sont désormais moussés, les matériaux nobles et les ajustements font un bond spectaculaire, ce qui devrait réconcilier le public européen avec les productions asiatiques.

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L’aménagement aussi subit de grosses évolutions avec l’apparition d’une planche de bord totalement redessinée. Cette dernière est très « classique » mais bien plus moderne. On aime surtout les très nombreux rangements à bord qui devraient assurément séduire la famille. Il en va de même pour le coffre capable de loger 605 litres en configuration 5 places et jusqu’à 1 722 litres tous sièges rabattus. Ces beaux volumes, rendus possibles grâce aux 10 cm gagnés (4,78 m par rapport à son prédécesseur) profitent aussi aux passagers de la dernière rangée. Les deux sièges supplémentaires, livrés de série, offrent un espace digne de ce nom qui surpasse le simple rôle de dépannage. En prime, ces derniers disposent d’une aération dédiée avec des commandes placées à leur niveau.


Essai vidéo - Kia Sorento 3 : le figurant
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La modularité est aussi très bien pensée puisque les sièges s’escamotent facilement dans le plancher (via une languette). Même topo en ce qui concerne la banquette (rabattable, coulissante et fractionnable 40/20/40) qui se rabat depuis le coffre via une molette. En revanche c’est une déception en ce qui concerne le faible espace aux genoux proposé par cette seconde rangée. Enfin, comme d’habitude le passager du milieu devra composer avec l’étroitesse de l’assise. L'équipement disponible, lui, ne souffre aucun manque. Kia a implanté dans le Sorento tout son savoir-faire technologique : caméra 360°, reconnaissance des panneaux, radar anti-collision, détecteur d’angles morts, sièges chauffants et ventilés, navigation, toit panoramique ouvrant, etc.

Esthétiquement, le Sorento joue la sobriété. Le museau, qui nous rappelle celui d’une Jaguar XF, arbore une calandre massive en nid-d’abeilles. On appelle ça le « tiger nose » chez Kia. Les proportions auraient pu être mieux négociées sur la partie arrière, trop banale.