Cela fait plusieurs fois que le sujet revient au devant de la scène et la casse moteur de Felipe Massa au dernier GP de Hongrie relance les discussions. Le gel moteur imposé par la FIA devrait avoir pour conséquence logique une fiabilité sans faille des moteurs de F1.

Comme aucune évolution destinée à améliorer les performances n'est théoriquement autorisée depuis longtemps, les motoristes devraient maîtriser parfaitement le processus de fabrication, l'usure et la durée de leurs moteurs.

Mais comme nous l'avons déjà dit, il existe une faille réglementaire qui permet de faire évoluer ses moteurs : celle des modifications visant à améliorer la fiabilité.

C'est cela que dénonçait Flavio Briatore, relayé par Alonso récemment. Ferrari a en effet procédé à des modifications, autorisées par la FIA, sur son circuit de lubrification. Ce changement aurait eu pour conséquence directe de donner 20 à 30 ch de plus au V8 italien. 20 à 30 ch que Fernando Alonso aimerait obtenir de la même façon, sauf que Renault a suivi à la lettre le règlement FIA en ne développant plus le moteur proposé en début d'année et en supprimant une partie de ses effectifs de Viry-Chatillon. Qui stagne en F1, recule, c'est bien connu.

On sait que Ferrari n'a pas été seul dans ce cas car quelques constructeurs ont procédé aux mêmes modifications et que d'autres en font la demande.

Il ne faut pas chercher là une quelconque triche, juste l'exploitation maximum de l'esprit d'une règle, ce qui est le mode de fonctionnement de la F1 depuis toujours.

La casse moteur de Felipe Massa en Hongrie n'est que le reflet de la compétition effrénée que se livrent les 2 équipes leaders du championnat. Elles prennent des risques et celle qui était derrière est peut être allé un peu trop loin. Renault (BMW semble être dans le même cas), trop occupé à respecter un règlement qui lui permettait d'économiser quelques argents, n'a pas anticipé, pas découvert cette voie, légale, d'amélioration de sa voiture. Tant pis pour lui.

La F1 ne (par)donne rien aux timides et aux modestes car la F1 est une course en avant qu'il est illusoire de vouloir arrêter. Le paradoxe (l'incohérence?) de la FIA (qui impose les règles et le moyen de les contourner) se résume assez bien dans ce genre d'épisode.