Que dire si ce n'est.... vivement le 14 octobre !


Attention to detail


Turn10 a entièrement repris de zéro le rendu graphique du jeu en allant puiser l'inspiration et surtout la technique chez les gens dont les images sont le métier : à Hollywood. Le studio de développement a été chercher les conseils chez Pixar, entre autres, afin de faire en sorte que la lumière dans le jeu soit toujours au top. Et ça se voit. Le rendu des carrosseries est bluffant de réalisme, sous toutes les coutures.


Forza 4 : dernière prise en main avant le test

Top Gear est omniprésent dans le jeu. Non seulement la présentation des voitures peut se faire dans le décor de l'émission télé, avec le Stig en fond, mais comme on le savait déjà, les commentaires sont donnée par Jeremy Clarkson lui-même. Je ne me souviens plus si on avait déjà eu l'info précise, mais sur la version française que nous avons essayé, Clarkson parle de sa vraie voix à lui. Il n'est pas doublé mais uniquement sous-titré. Et ça, ça, pour les fans de l'émission et les passionnés de voiture en général, c'est de la bombe !


Lors de la présentation, Dan l'expliquait : Turn10 est connu pour le réalisme et la précision de leurs jeux, Top Gear est connu pour donner son opinion. Et c'est ce qu'on a : dans l'extrait que nous avons vu, Clarkson donne son avis sur la Mercedes SLS et n'hésite pas une fois de plus à nous faire partager son amour immodéré pour la 911...


On a également droit, en marge de la course, à des mini-jeux tirés de Top Gear, comme le jeu de quilles ou carrément le jeu de foot ! à voir à l'usage, je n'ai pas essayé.


Kinect


Côté Kinect. Le head-tracking est une innovation sympa, ça donne un côté un peu plus vivant à la course, mais on peut s'en passer sans peine. Il vous faudra cependant être seul devant la caméra car le logiciel a vite fait de perdre de vue votre tête. Les options de réglage sont nombreuses et on pourra sans doute régler le tout aux petits oignons. Reste que ça ne remplace pas le stick droit pour vraiment regarder de côté, histoire de voir si cette satanée TT RS qui vous colle depuis 3 tours vous a laissé la corde libre ou pas.


La conduite avec Kinect, c'est-à-dire sans manette ni volant, avec les bras tendus devant soi, est rigolote. Faut essayer, quoi. Ca marche plutôt bien, mieux que dans le jeu de "course" Kinect, mais clairement, vu que ça accélère et que ça freine tout seul, ça va pas plus loin que "à essayer".


Les voitures


Côté voiture, dans la version que nous avons testée, il n'y avait qu'une seule Porsche, la Ruf Rt 12. Il y avait cependant plusieurs exemplaires différents du jeu, certains étaient les versions finales françaises, d'autres des version anglaises, et d'autres des versions debug. Je n'ai peut-être pas eu de bol et je suis tombé sur une version debug EN... clairement selon moi un vrai point négatif du jeu. On peut ne pas aimer la 911, mais faire un jeu de course généraliste sans Porsche, je trouve que ça fait un peu tâche.


Forza 4 : dernière prise en main avant le test

Je n'ai pas compté non plus pour voir s'il y avait les 500+ voitures annoncées, mais en tout cas, il y a du choix. J'ai retrouvé ma Z4M préférée, la Radical SR8, la Zonda Cinque et quelque autres babioles comme la R8 GT. En françaises, rien de génialement folichon, pas de 205 GTI planquée ou de Clio Williams. Il faudra attendre les futurs DLC et faire un lobbying intensif auprès de Turn10 pour voir apparaitre ces légendes du patrimoine automobile français.


Les circuits


Côté circuit, pas de surprise non plus. Spa reste absent, ainsi que la version "complète" du Ring (la Nordschleiffe avec la boucle GP). On a le droit à Hockenheim tout de même. On note toutefois une réelle progression dans la modélisation des circuits. Sur un circuit que je connais bien, le Ring, la différence est flagrante. Les éclairages ont été revus, le rendu est plus "photoréaliste" qu'avant, un peu moins "acidulé" on va dire, et le relief est encore plus marqué que dans FM3 (qui était déjà très bien sur ce point).


Le circuit alpin est magnifique et promet de belles bagarres. Le passage dans le tunnel... c'est bien simple, à 12 de front, ça passera pas quoi qu'il arrive, il y aura de la casse. On notera que certains circuits sont disponibles dans plusieurs config "temporelles" : en journée ou bien le matin/le soir, ce qui changera l'éclairage et donc l'ambiance du circuit. Mais pour le peu que j'en ai vu, il n'y a donc rien de dynamique de ce côté là, pas de temps qui défile, pas de météo changeante.


La communauté


Côté communauté, le jeu essaye de mettre l'accent sur la coopération avec l'introduction des clubs. Le but du jeu n'est plus de collectionner chacun toutes les voitures du jeu mais de mettre en commun les voitures qu'on aime dans un club afin que tous les membres du club en profite, jusque dans les skins ou les réglages. On n'a pas eu plus de détails sur la carrière en mode "online".


Le gameplay


Côté course ! parce que bon, on n'est pas venu là que pour regarder les voitures (magnifiquement) modélisées dans Autovista ! Et bien... c'est Forza. Je ne saurais le dire autrement. On est chez soi, on se sent tout de suite à l'aise. Attention toutefois aux réglages de difficultés : le réglage de la "conduite" en mode "difficile" rend le jeu vraiment très difficile. J'ai voulu me la jouer hardcore gamer qui maitrise en lançant un tour du Ring en Radical SR8 en mode "difficile"... houlalala. Je n'ai jamais fait un tour du Ring aussi mauvais. La moindre faute, le moindre écart, tout est sanctionné. C'est là qu'on voit à quel point FM3 est en fait encore très assisté. Les petits coups de volant en contre-braquage pour corriger une trajectoire se soldent presque systématique par un bisou avec la glissière d'en face.


Un coup de frein en trop sur une bosse ? hop, l'arrière déleste et c'est le tête-à-queue immédiat. Difficile, le terme n'est pas usurpé. Côté IA et adversaires, les courses se font désormais à 12. L'IA est assez agressive, elle n'hésite pas à prendre des risques.


La carrière


Enfin, la gestion de la carrière. Elle sera à priori très dynamique. Ce que Turn10 a souhaité, c'est que la voiture soit au centre de la carrière. Vous choisissez une voiture, et la carrière se déroule autour de cette voiture, et non l'inverse comme c'est le cas avec FM3. Le but étant de se construire au fur et à mesure un garage avec les voitures qui vous plaisent réellement et que le jeu adapte les courses en fonction de vos choix.


Forza 4 : dernière prise en main avant le test

Egalement, lorsque vous gagnez un niveau d'expérience, on ne vous donne plus une voiture d'office, mais on vous propose le choix entre plusieurs modèles cadeaux, encore dans le but de vous laisser seul maître de votre carrière.


En vrac


Il semble que les possibilités de personnalisation des voitures aient été améliorés (on peut peindre les jantes d'origine !). Au chapitre des petits regrets, outre l'absence de Spa ou de Porsche, j'ai cru noter des temps de chargement un peu plus long que sur FM3.


On n'a plus droit aux petites infos "le saviez-vous ?" pendant le chargement. A la place, on a un rappel de la voiture, puis du circuit avec l'heure et la température. Quant à savoir si la température aura une influence sur la conduite des voitures, aucune idée.


Fanatec CSR & PlaySeat spécial Forza 4


Pour finir, un mot sur le matos puisque la présentation du jeu a été aussi l'occasion de découvrir les nouveaux volants de chez Fanatec. Par rapport à celui que je connais (le 911... S... GT.... R... (clarkson pause) n'importe), le retour de force semble être un peu différent, avec deux "paliers". Autour du point milieu du volant, le retour est assez discret. A partir d'un certain angle, ça devient nettement plus dur. Le volant en lui-même est en deux matières, plastique dur et brillant en haut et en bas, plastique "caoutchouté" et mat sur la position 9h15 des mains. Les palettes de changement de vitesse sont mille fois mieux pensées sur le volant 911, larges et avec un débattement franc.



Forza 4 : dernière prise en main avant le test

Le pédalier est excellent, correctement espacé, la pédale de frein est dure comme du bois (trop dure à mon goût sur celui que j'ai essayé, mais c'est réglable). Le tout était assorti du nouveau fauteuil PlaySeat au couleur de Forza, très joli et confortable. Le stand pour poser le volant et le pédalier est extrêmement bien conçu, il ne gêne pas du tout le passage des jambes pour atteindre le pédalier.


Conclusion


En résumé, Forza 3 était un excellent jeu et une belle progression par rapport à Forza 2. Turn10 semble avoir réussi le tour de force de faire faire à son bébé une nouvelle progression notable et surtout très satisfaisante pour le joueur passionné avec Forza 4. Pas de révolution, mais une réelle évolution. Comme le disait Dan Greenawalt, Forza 4 se présente comme un excellent jeu de course, dans un excellent jeu de voiture.


De plus même si l'on a certains regrets (Spa, les Porsche, la conduite de nuit, la pluie, le fading des freins, etc) quand aux fonctionnalités visibles, il reste quand même que le jeu évolue lourdement dans le pilotage et les modes de jeux online, les deux points qui font la durée de vie et le plaisir d'un jeu de voiture même s'ils n'ont rien de cosmétique et de vendeurs au premier abord.


Date de sortie prévue : le 14 octobre. D'ici là, on pourra commencer à se chauffer avec la démo qui arrivera sur le Xbox Live dès le 3 octobre.




De notre envoyé spécial Guillaume Iché