L'amende de 35 millions de dollars reçu pour ne pas avoir lancé de rappel suffisamment rapidement pour réparer les barillets défaillants de ces voitures ne sera très probablement qu'une petite somme comparée à ce que General Motors va devoir payer pour dédommager les victimes des accidents causés par ce problème.


Afin d'anticiper et de provisionner les sommes nécessaires, General Motors dont les comptes 2014 sont déjà largement impactés par les conséquences de cette affaire essaie d'estimer le coût des dédommagements aux victimes qu'elle sera amenée à payer lorsque la procédure judiciaire arrivera à son terme. Dans son bilan du deuxième trimestre, on découvre que General Motors a provisionné 874 millions de dollars afin de couvrir les frais occasionnés par les rappels qui viennent d'atteindre les 30 millions de véhicules après 6 nouvelles procédures lancées des derniers jours pour un total de 717 950 voitures !

General Motors a également estimé le coût des dédommagements de victimes entre 400 et 600 millions de dollars selon le nombre de plaignants qui se manifesteront, une somme qui ne prend pas en compte le cas où ces plaignants n'acceptent pas la compensation proposée et poursuivraient en justice. En d'autres mots, c'est une hypothèse basse !


Par chance pour General Motors, cette affaire tombe dans une conjoncture commerciale favorable et on se demande ce qu'il serait advenu si cette affaire qui « dort » depuis 2003 était sortie en 2008/2009 au plus fort de la crise qui faillit voir disparaître le constructeur finalement sauvé par l'État américain.