Vous savez que le parcours de la flamme olympique à travers le monde (135 villes des 5 continents en 130 jours) soulève une vive polémique à quelques mois de l'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin (8-24 août 2008) : les manifestants pro-tibétains entament des actions afin de protester contre la répression du Tibet par la Chine. L'autre scandale pointé du doigt ? La pollution ! Olivier Carles, ingénieur français et co-directeur de la société Objectif Carbone spécialisée dans les "bilans carbone" (une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre dues à une activité), a calculé que le parcours mondial de la flamme olympique engendrera 9 000 t de CO2, ce qui représente 2 ans de rejets de CO2 de Tuvalu, petit Etat insulaire du Pacifique menacé par le changement climatique... Le trajet exact de la flamme ? De Olympie (Grèce) le 24 mars jusqu'à Pékin le 8 août, soit 137 000 km.

Olivier Carles explique : "La flamme effectue ses déplacements d'une étape à l'autre à bord d'un Airbus A330 d'Air China, repeint à ses couleurs et spécialement affrété pour elle. Je tire mes informations du site officiel chinois qui lui est dédié. Neuf mille tonnes, ce sont aussi les émissions 'raisonnables' de 60 octogénaires pendant leur vie entière. L'A330 va consommer 1,5 million de litres de kérosène pour couvrir les 137 000 km prévus. En équivalent CO2, cela donne 4 400 t de CO2 pour la combustion du kérosène et autant lié aux traînées de condensation. L'effet de serre de ces dernières, également appelées "contrails", est moins bien connu que celui du dioxyde de carbone (CO2) mais on retient dans les bilans carbone qu'elles doublent peu ou prou les émissions. Quant à la flamme elle-même, qui brûle grâce à des recharges de gaz propane, comme un briquet, elle n'émet guère qu'une centaine de kilos de CO2 pendant son voyage. A raison de 130 000 km en 130 jours, la flamme avance à 44 km/heure de moyenne".

Jeux Olympiques de Pékin 2008 : la flamme olympique, source de pollution...

(Source : AFP)