Chaque année au mois de septembre se déroule la Clinton Global Initiative, un congrès au cours duquel chefs d’entreprises, présidents de fondations, scientifiques, représentants des médias et chefs d’états se retrouvent pour un gigantesque brainstorming destiné à mettre en commun leurs idées et compétences et à trouver des solutions innovantes aux problèmes urgents auxquels le monde doit faire face.

Cette année, à quelques mois de l’ouverture du sommet de Copenhague, l’écologie et le réchauffement climatique étaient bien entendu au cœur des discussions. Et alors que les constructeurs automobiles se sont dit prêts à inonder le marché de véhicules électriques, Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations Unies, n’a pas manqué d’attirer l’attention sur le problème des pays en développement : « Je trouve les véhicules électriques très intéressants », a-t-il affirmé, « mais comment allez-vous vous assurer que les nouvelles technologies seront également accessibles aux populations Tiers monde, afin qu’elles ne répètent pas les erreurs du passé ? Comment se procureront-ils des voitures électriques ? Comptez-vous les aider à réaliser la transition vers les nouvelles technologies ? ».

À l’heure où les pays riches se retrouvent pour décider de l’avenir de la planète (et accessoirement tenter de préserver leurs intérêts), Kofi Annan a su mettre le doigt là où ça fait mal et rappeler que nos bonnes actions resteront insuffisantes si nous ne nous préoccupons pas des pays émergents. Problème : pouvons-nous imposer aux pays en développement une croissance raisonnée alors que nous avons construit notre vie actuelle sur un modèle de consommation à outrance et une utilisation déraisonnable des ressources naturelles ? Ce que Kofi Annan nous rappelle, c’est que développer les véhicules verts dans les pays industrialisés est une bonne chose, mais que cela n’est désormais plus assez. Encourager et aider les pays émergents aujourd’hui extrêmement demandeurs en matière d’automobile à se mettre eux aussi aux énergies renouvelables et aux véhicules écologiques s’annonce comme l’unique solution aux problèmes de réchauffement climatique.