Un road trip viticole pour célébrer le Beaujolais nouveau
Pour rendre hommage au breuvage attendu par beaucoup et redouté par certains, remontons dans le temps pour nous pencher sur un film dont les héros prennent la route et se mettent en quête du vin nouveau. Un film à la hauteur du cru : sympathique, mais loin du chef-d’œuvre.

Il y a des films de saison. Et même si celui-ci ne risque pas d'entrer au Panthéon du septième art, il mérite que l’on s’y attarde, pour coller à une actualité plus réjouissante qu’à l’habitude.
Pas grave si l’on est en retard d’un jour ou deux, puisque le traditionnel perçage de fût était fixé au 20 novembre. Ce Beaujolais nouveau est arrivé est plus cinématographique et plus intemporel que le vrai, puisqu’il est disponible en VOD tous les jours de l’année.
Tiré du roman éponyme de René Fallet qui, à l’instar de son compère Antoine Blondin était un grand adepte du journalisme d’investigation viticole, ce petit long-métrage de Jean-Luc Voulflow, qui n’en pas tourné d’autres, reste, 47 ans après sa sortie, une bulle rafraîchissante d’un autre temps, d’avant les avertissements de modération alcoolique, et d’avant toutes les crises.
En camionnette, en mobylette et en DS
Un temps où l’on se retrouvait pour boire un coup, et même un peu plus, dans les bistrots parisiens, dans l’attente du beaujolpif de saison. Un temps ou les pandores, en Simca 1 100 allumaient leur gyrophare pour être au rendez-vous de la soif. Mais en cette année 1978, le breuvage n’est malheureusement pas arrivé.

Alors, Camadule, interprété par un Jean Carmet toujours entre niaiserie et filouterie, et le Capitaine, joué par un Michel Galabru plus hâbleur et sûr de lui que jamais, sont missionnés par le reste de la bande et sommés de se rendre à la source, chez une comtesse du cru, pour rapatrier quelques barriques vers la capitale.
À pied, en mobylette, en DS et en camionnette, ils vont récupérer le précieux liquide. À leurs côtés, leur ami Kamel découvrira le racisme, et, déjà, la peur de l’autre d’une curieuse manière.
Les épées du cinéma français
Autour de la fine équipe et de ces grands comédiens on retrouve les épées des années 70, ces seconds rôles qui ont disparu du cinéma français, comme Pierre Mondy, Paul Crauchet ou Henri Guybet.
Finalement, si ce Beaujolais n’est pas un grand film, il est aussi sympathique que ce petit vin approximatif qui, chaque année à un goût prononcé de banane, et dont le philosophe Eddy Mitchell, lui aussi dans la grande lignée des Fallet et Blondin en matière de liquides, dira un jour, « qu’il ne faut surtout pas faire les vitres avec le beaujolais nouveau, ça risque de les rayer ».















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