Si vous avez récemment surfé sur le blog écologie, le léger désaccord opposant la Commission européenne et l'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA) sur la réduction des émissions de CO2 n'a aucun secret pour vous. Reste alors à faire le tour des autres volets au cœur de la stratégie adoptée par la Commission. Au menu : commerce, sécurité routière et charges administratives.

Concernant les domaines précédemment cités, le consensus risque d'être plus facile à trouver. Et c'est plutôt une bonne nouvelle quand on sait que l'automobile constitue 3% du PIB européen et 7% de l'emploi dans le secteur manufacturier.

José Manuel Barroso, le président de la Commission, entend donc consolider la compétitivité du secteur automobile européen. « Les industries automobiles européennes sont au cœur de nos économies. La stratégie que nous avons adoptée porte sur des aspects stratégiques allant de la sécurité routière à l'environnement et à la recherche. Si nous les abordons en temps utile, nous ferons en sorte que les industries automobiles européennes continuent de figurer parmi les leaders mondiaux en matière de production et d'innovation », a-t-il déclaré.

Voici donc les propositions de la Commission portant sur l'avenir de l'automobile européen.

Sur le commerce, la priorité consiste à faciliter l'accession aux marchés en passant par des accords bilatéraux essentiellement en Asie.

Concernant l'amélioration de la sécurité routière, l'accent est mis sur plusieurs facteurs allant de l'évolution technologique des voitures à l'infrastructure routière en passant par le comportement des conducteurs et les sanctions.

Enfin, la Commission se prononce aussi en faveur d'un allègement des charges administratives. « La Commission proposera de remplacer 38 directives CE par les règlements internationaux correspondant de la CEE/ONU en ce qui concerne, par exemple, les pneumatiques, le verre de sécurité, les phares antibrouillards et les ceintures de sécurité. L'industrie pourra ainsi s'appuyer sur un texte unique valable dans le monde entier. Des procédures de contrôle automatique et virtuel seront également mises en place pour 25 directives communautaires et règlements de la CEE/ ONU afin de réduire les coûts de mise en conformité et rendre les procédures moins longues et moins coûteuses » indique la Commission dans son communiqué.

Günter Verheugen, le vice-président de la Commission en charge des entreprises et de la politique industrielle, est pour sa part fier du travail accompli : « la stratégie que nous avons présenté vise à créer les conditions favorables au maintien d'une industrie automobile européenne innovante et prospère et à la préservation de l'emploi en Europe. »

Source : Commission européenne