Alors que les gendarmes devraient bientôt troquer leurs Subaru Impreza contre des Focus RS flambant neuves, voilà une étude plutôt embarrassante pour la police rendue par la Cour des Comptes. La Cour s’est en effet penchée sur le fonctionnement de toutes les forces de police françaises et plus particulièrement, sur les dépenses liées aux véhicules utilisés.

Les conclusions mettent en évidence quelques dysfonctionnement et des dépenses ma gérées. La Cour pointe d’abord l’augmentation du nombre de véhicules utilisés par la police française, 1469 en tout soit une augmentation de 21 % par rapport à leur nombre en 2003, sans justification évidente.

La Cour critique également le niveau d’équipement de ces véhicules, parfois inutilement luxueux et surtout dotés de motorisations très coûteuses, même lorsqu’elles ne sont pas justifiées par leur mission. Des choix inutiles qui toucheraient la moitié des véhicules et entraîneraient un surcoût total de 2,25 millions d’euros pour l’ensemble du parc de véhicules.

Autre problème coûteux, la casse. La police n’est vraiment pas tendre avec le matériel et 79% des véhicules qu’elle utilisait en 2007 ont été accidentés ( ! ). Le coût des réparations serait non négligeable.

Enfin, la police ferait couramment un usage privé de ses véhicules, en plus d’une tenue des carnets de bord très approximative ( nom des utilisateurs, consommation, lieux de missions, etc. ). L’usage privé est en principe interdit pour ces véhicules, mais ce type de comportements se seraient largement répandus dans la pratique. Des véhicules de police seraient en outre mis à la disposition ( parfois avec chauffeur ) d’hommes politiques totalement étrangers au ministère de l’intérieur.

En revanche, la Police française ne roule ni en Lamborghini Gallardo, ni en Nissan GT-R.

Via e24.fr