En 1966, Chevrolet dévoile la Camaro après deux années de travail intense pour répondre face à l'énorme succès commercial de la Mustang. La voie est ouverte par Ford et Chevrolet compte alors bien s'y engouffrer. 49 ans plus tard, la Camaro est toujours la grande concurrente de la Mustang, et il fallait absolument que Chevrolet se mette à la page pour cette sixième Camaro qui fait face à une Mustang résolument moderne et taillée pour l'international.


Techniquement, la nouvelle Camaro est une grosse avancée par rapport à une cinquième génération pas forcément très dynamique, selon les versions. Le poids est en baisse (environ 80 kg, selon les versions), et la plateforme est nouvelle puisqu'elle est une version modifiée de celle utilisée par la Cadillac ATS. Chevrolet annonce une structure nouvelle à 70 % par rapport à la précédente Camaro. Adieu, donc, la plateforme « Zeta », partagée avec les Chevrolet SS, Pontiac G8 (aujourd'hui disparue) et Holden Ute, ce qui n'est d'ailleurs pas un mal puisque la Mustang a fait de gros progrès en termes de conception qui ont fait réagir Chevrolet. La nouvelle Camaro est par ailleurs plus « compacte » que ce soit en longueur, largeur et hauteur avec à chaque fois environ 3,5 cm de moins.


L'autre grosse nouveauté est l'apparition, comme sur la Mustang... d'un quatre cylindres (bien qu'il ne s'agisse pas, là non plus, d'une première dans l'histoire de l'auto) ! Il s'agit ni plus ni moins du 2.0 turbo de 275 ch dérivé du bloc de la Cadillac ATS. La Camaro 6 offrira aux clients américains un V6 atmosphérique 3.6 de 335 ch (qui ne sera très certainement pas vendu en Europe), mais la grosse différence avec la Mustang est que le quatre cylindres est annoncé comme l'entrée de gamme (alors que c'est le V6 sur la Mustang). Au sommet de la gamme siègera au lancement la traditionnelle version SS avec le V8 LT1 récupéré sur la nouvelle Chevrolet Corvette et ses 455 ch.


La Camaro ne se contente pas d'une nouvelle plateforme puisqu'elle reçoit de nouvelles suspensions (Macpherson à l'avant et multibras avec bras tiré à l'arrière). Le freinage est assuré par des Brembo (de série sur la SS et en option sur les autres versions), tandis que la SS a aussi droit, de série, au système Magnetic Ride Control qui permet de réguler l'amortissement grâce à l'électronique. Le chef ingénieur nous assure que « l'expérience de conduite est totalement différente » de la précédente Camaro. C'est ce qu'il faudra à la Camaro pour pouvoir tenir face à la Mustang, mais en tout cas, le match promet déjà.