Souvenez-vous. C'était au mois d'octobre 2007, et à l'issue du Grenelle de l'environnement, le gouvernement et les partenaires consultés décidaient d'étudier la mise en place d'une prime à la casse. Une sorte de "Sarkozette" en somme. Le but ? Rajeunir le parc automobile français en encourageant les automobilistes à remplacer leur vieille voiture polluante contre une neuve, forcément plus propre.

Un groupe d'experts avait donc été désigné, pour plancher sur la question. De là, on a tout entendu sur cette prime à la casse. Elle devait se monter d'abord environ à 1 000 euros, puis le chiffre de 700 a été évoqué. Elle devait concerner les véhicules de plus de 6, 7 ou 8 ans, de 10 ans, de 35 ans pourquoi pas…

Puis le raz-de-marée Bonus / Malus écologique a fait son entrée fracassante sur le devant de la scène. Avec le barème que l'on commence à bien connaître, et une application qui fut relativement "éclair"…

Mais qu'est-il alors resté de la fameuse "prime à la casse" ? Car non, elle n'a pas disparu. Elle existe, mais s'est réduite à peau de chagrin.

En réalité le dispositif est aujourd'hui intégré au système du bonus / malus écologique. Et porte désormais le nom de "superbonus". Ce superbonus est attribué à toute personne qui achète un véhicule neuf éligible au bonus écologique, et qui parallèlement, met au rencart un véhicule de plus de 15 ans d'âge.

Vous avez dit minable ? Vous êtes responsable de vos opinions… En tout les cas, ce n'est pas ce superbonus qui va objectivement encourager à se débarrasser de sa vieille titine par ailleurs encore en pleine forme.

Alors au-delà du bonus écologique, qui est un réel encouragement à l'achat d'une voiture plus propre, à quand un réel encouragement à mettre à la casse les véhicules les plus anciens et polluants ? On attend encore…