Vers un « permis » européen pour les voitures autonomes ?
Les systèmes automatisés pourraient réduire de moitié les accidents routiers d’ici à 2060. Mais la méfiance reste forte : trois Français sur quatre jugent la technologie encore trop récente. Pour lever ces réticences l’idée d’instaurer un « permis » européen pour voiture autonome fait son chemin.

L’assureur Allianz prévoit « une baisse de 20 % des accidents d’ici à 2035 et de plus de 50 % en 2060 », grâce à l’automatisation progressive des véhicules.
Malgré l’impact positif sur la sécurité, « 76 % des Français estiment la technologie encore trop récente » et pas assez testée. Pourtant un Français sur trois se dit favorable à la conduite automatisée. Mais la confiance reste mesurée.
Curiosité et prudence
Seuls 53 % jugent la conduite autonome aussi sûre ou plus sûre que celle d’un humain. Et 88 % veulent pouvoir reprendre le volant à tout moment. Les attentes se concentrent sur le confort.
48 % espèrent profiter du trajet pour d’autres activités, 43 % souhaitent moins de stress. La sécurité, citée par 37 % des personnes, arrive loin derrière. Sur l’ensemble de l’Europe, le rapport s’inverse. La sécurité est le premier bénéfice perçu (56 % des répondants).
Malgré ces réticences, 62 % des Français voient dans la conduite automatisée un moyen de faciliter la mobilité des publics fragiles : personnes âgées, enfants ou personnes en situation de handicap.
Des résultats tangibles sur la sécurité
Sur son centre technologique (AZT) d’Ismaning en Allemagne, Allianz assurance observe déjà les bénéfices des voitures autonomes. Le freinage automatique d’urgence permet de réduire de 30 % les collisions arrière et de 66 % les accidents en stationnement. Encore faut-il que les conducteurs en soient persuadés ?
Vers un permis européen de la voiture autonome
Pour accompagner cette transition, Allianz avance trois propositions. La première repose sur la création d’un « permis » européen pour les systèmes autonomes de niveau 4 (L4). Il s’agirait d’un modèle unique d’homologation et de tests, valable dans tous les États membres.
En pratique, ce « permis » fonctionnerait comme un certificat européen, attestant que le véhicule et ses systèmes automatisés respectent des critères uniformes de sécurité, de performance et de fiabilité. L’objectif étant de simplifier l’accès au marché et réduire l’incertitude juridique pour les constructeurs, qui doivent actuellement naviguer entre des exigences nationales parfois divergentes.
L’accès aux données liées à la sécurité et aux accidents
Le second volet consiste à établir un cadre harmonisé d’accès aux données critiques issues des véhicules autonomes : accidents, quasi-accidents, alertes des systèmes ADAS, capteurs et informations télématiques. Pour les assureurs : ces données permettent d’affiner l’évaluation des risques et de développer des produits d’assurance adaptés aux véhicules autonomes. Les automobilistes bénéficieraient ainsi d’une transparence sur les performances réelles des systèmes autonomes. Ces Data seraient réunies dans une base européenne centralisée, afin de simuler et valider les systèmes dans des situations réelles avant leur déploiement massif. Elle offrirait également un outil d’analyse prédictive des futurs incidents.
Renforcer la confiance
En combinant ces trois leviers — permis européen, accès harmonisé aux données et base partagée d’incidents — Allianz vise à renforcer la confiance des consommateurs et des autorités dans la sécurité des véhicules autonomes et à en accélérer son adoption. L’innovation technologique au service du progrès de la mobilité.
















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