2008 s’annonce comme un tournant de l’histoire pour Saab. En effet, pour la première fois de son histoire, le constructeur suédois proposera pour la 9-3 un système de transmission intégrale de type Haldex, appelé XWD, pour « Cross Wheel Drive ». Toujours typé traction, le XWD, dans des conditions normales, adopte une motricité de 90% à l’avant et 10% à l’arrière. En cas de perte d’adhérence, l’embrayage multidisques permet de faire varier le couple entre le train avant et le train. De plus, un différentiel à glissement limité sur le train arrière fera son apparition dans le catalogue des options. Profitant de la motricité supérieure, le V6 2.8l turbo verra sa puissance passer de 255 à 280ch.

Essai - Saab 9-3 : retour aux sources

Par chance, lors de l’essai de cette nouvelle 9-3, Saab avait aussi apporté dans ces bagages trois mulets XWD V6 2.8l turbo 280 ch pour nous les offrir en pâture sur un circuit composé d’une partie terre et d’un slalom d’abord sur asphalte, puis sur revêtement spécial présentant les mêmes conditions d’adhérence que de la glace. Même si le système est encore en cours de développement, le comportement en est, comme c’était prévisible, totalement transfiguré et la motricité atteint un niveau encore inconnu au volant d’une Saab. Malheureusement, nous aurons consigne de ne pas déconnecter les aides à la conduite, quel dommage de se faire rappeler à l’ordre comme un enfant pas sage et remis en ligne après quelques mètres de dérive sur les parties terre et glace. Sur l’asphalte par contre, la XWD paraît sur des rails, et les limites ne sont atteintes que par les sièges qui ne maintiennent pas suffisamment dans les épingles trop serrées.

Avec une telle transmission qui ne limite plus les Saab en puissance, c’est Audi que le constructeur paraît avoir maintenant directement en ligne de mire.