Les transports, responsables de tous les maux liés à la pollution à Paris, vont être au centre des débats le 12 novembre prochain au Conseil de Paris. Le maire de la ville souhaite présenter tout un tas de mesures visant à limiter la pollution de l'air, et ce seront tous les types de véhicules (exceptés les transports en commun) qui en prendront pour leur grade. La partie de ce projet qui fait le plus parler, c'est celle où le maire souhaite purement et simplement interdire les véhicules dits "anciens" dans la capitale dès septembre 2014. Cela inclut les poids lourds de plus de 18 ans, et les véhicules particuliers et utilitaires de plus de 17 ans et les motos de plus de 10 ans. La zone où cette interdiction s'appliquerait irait jusqu'à l'autoroute A86. Concernant les motos, le maire parisien confirme vouloir imposer le contrôle technique.

Outre cette volonté de supprimer petit à petit les autos qui ne répondent pas minimum à la norme Euro 2, le maire veut instaurer des zones 30 km/h autour des écoles, ou encore des équipements sportifs et culturels. Même si ça n'est pas encore adopté, une telle mesure serait appliquée progressivement dans le temps si elle était validée. On évoquera aussi la volonté de réduire de 10 km/h la vitesse sur le périphérique, qui passerait à 70 km/h. Une décision discutable qui, selon les premiers avis, ferait baisser les émissions de particules fines et les accidents mortels (de 20 %), mais ferait en revanche augmenter les émissions de CO2.

Dans un autre domaine, Bertrand Delanoë plaide une nouvelle fois pour l'instauration d'un péage. Il insiste tout de même qu'il ne s'agirait pas d'un péage urbain comme à Londres, mais plutôt de faire payer les usagers de la route passant par les autoroutes d'Île de France, notamment pour réduire le trafic des poids lourds en transit par la capitale. Ce péage serait "modulable" selon le moment de la journée et le type de véhicules qui circule. Pour le moment, cette décision est loin d'être validée puisque ces autoroutes ne sont pas du ressort de la ville de Paris.

Enfin, concernant le problème important des véhicules diesels dans Paris, Bertrand Delanoë demandera la "réduction progressive" des avantages fiscaux du gazole. Malheureusement pour la ville de Paris, une grosse partie des transports en commun, comme les bus, fonctionne au gazole. Un tel changement impliquerait inévitablement une augmentation du budget transport de la ville.