À compter du 1er janvier 2013, le malus débutera à 136 g/km de CO2 et 100 € et s'échelonnera sur dix niveaux jusqu'à plus de 200 g/km de CO2 et 6 000 €, alors qu'il commençait en 2012 à 141 g/km de CO2 et 200 € pour s'achever à plus de 231 g/km de CO2 et 3 600 €.

S'il est vrai que cela touchera évidemment les grosses motorisations surtout essence, comme par exemple le pauvre Hyundai Genesis Coupé qui verra son prix de 37 900 € se saler de 6 000 €, l'Automobile Club précise que cela ira bien au delà des hauts de gamme, puisque le nouveau malus « pourrait concerner plus de 20 % du parc des véhicules neufs pénaliserait près d’un automobiliste sur cinq ».

Dacia Duster, un malus allant jusqu'à 2 600 €

Pour cela, l'association se repose sur quelques exemples précis : une Peugeot 308 en 1,6 essence (147 g/km de CO2) comme en 2,0 BVA (164 g/km de CO2) voit son malus doublé à respectivement 400 et 1 500 € mais le plus marquant reste sans aucun doute le Dacia Duster, SUV compact le plus vendu l'année dernière, qui écope d'une pénalité de 2 600 € en 1,6 l essence 4x4 (185 g/km de CO2) affiché à 13 900 €. On pourra aussi citer le Renault Scenic TCe 130 et le Peugeot 5008 Vti 120 ch et leur malus de 1 500 €.

Si cette mesure vise à décourager l’acquisition de véhicules polluants au profit des électriques, Didier Bollecker, Président de l’ACA, précise qu' « elle est surtout motivée par une préoccupation qui est de préserver l’équilibre budgétaire précaire du dispositif bonus/malus qui pour la première fois en 2012 est bénéficiaire après 4 années de déficit ininterrompu » avant de rappeler au gouvernement que « 90 % des automobilistes français utilisent la voiture tous les jours ou presque. Elle reste l’outil de mobilité essentiel, voire vital, à l’activité économique et sociale de notre pays. Nous considérons qu’accroître encore la pression fiscale par le jeu du bonus-malus n’est tout simplement pas acceptable ! ».