La situation en Italie semble plutôt tendue chez Fiat, si l'on tient compte des derniers mots du patron du groupe, Sergio Marchionne : « l'Italie devrait décider si elle veut que la production des Alfa Romeo et Maserati soit italienne ou non. De toute façon, Fiat et Chrysler ont plusieurs options ». A l'origine, le conflit qui oppose Fiat aux syndicats concerne les temps de pause et les roulements de travail que la marque italienne souhaiterait rallonger. Le groupe Fiat demande du coup l'aide à l'Etat italien pour qu'il agisse et établisse des règles claires qui permettraient de ne pas défavoriser les constructeurs face aux syndicats.


Le problème, c'est qu'en attendant que le gouvernement définisse par des lois et tranche sur ce dossier, Fiat annonce qu'il bloquera l'investissement de 2,5 milliards de dollars initialement prévu pour le lancement de huit nouvelles Alfa Romeo et six nouvelles Maserati. « La seule arme que nous ayons à disposition c'est de stopper nos efforts dans le marché du haut de gamme, un segment où nous ne nous sommes pas aventurés auparavant à cause de la fainéantise et de l'inhabilité, laissant nos amis allemands seuls. Nous voulons bouleverser le cadre idyllique qu'ils (les syndicats, employés) se sont créés pour eux-mêmes ».